Le transporteur le vrai
Un chauffeur doit transporter des individus louches pour un casse de banque (baby Driver ?) sauf qu'un inconnu au téléphone sème la zizanie pour conséquences une guerre des gangs. Et notre Frank...
le 8 avr. 2018
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Dès la séquence d'ouverture, le ton et le rythme étonnamment lent est donné par un plan séquence très intéressant. On découvre une atmosphère urbaine sombre et anxiogène rappelant quelque fois le chef d'œuvre de Nicolas Winding Refn : Drive.
Incroyablement immersif, cette excursion dans un enfer bien réel possède une écriture dense et efficace, captivant le spectateur. Cette écriture pose aussi les enjeux, les subtilités des personnages, les relations entre eux car le film ne se concentrera uniquement que sur Frank Grillo, dans sa belle voiture au coffre rouge, pendant 1H20. Frank Grillo, qui d'ailleurs, offre l'une de ses meilleures compositions. C'est manifestement son rôle le plus intense et complexe. Il quitte son jeu stéréotypé des "American Nightmare" pour un personnage, cette fois ci, plus humain que jamais.
Son jeu est tout en nuances, alambiqué de bout en bout. Dans cette voiture, notre personnage principal est tourmenté par les multiples décisions qu'il devra prendre au cours de cette cauchemardesque épopée. Ses actes sont sans arrêts remis en question par les individus avec qui il discute depuis son téléphone. Ce téléphone est pour lui le seul moyen de communiquer, de rester en contact avec le monde extérieur. Son véhicule est littéralement son petit univers, son abri, son arche.
Cet intense "road movie nocturne" est un voyage initiatique d'un homme à la dérive. Niveau réalisation, c'est le clou du spectacle. Le montage est très efficace avec quelques passages étonnants en terme de rythme. La réalisation évoque un profond sentiment de claustrophobie. Doté d'un design sonore assez impressionnant pour un film de cet acabit, le but de cette œuvre est d'immerger son spectateur dans le subconscient de son protagoniste. Ce film se révèle être une véritable introspection d'un individu dans la panique la plus totale.
Wheelman est un film d'avantage centré sur un côté plus psychologique que bourrin. Cela n'empêche pas quelques fulgurances de violence lors de certaines scènes impromptues. La violence est traité de manière si froide qu'elle marque très fort son spectateur.
Lorsqu'une faiblesse d'écriture se manifeste, la réalisation, le concept est présent pour gommer le potentiel défaut (notamment vers la fin, on sent une petite faiblesse qui est vite rattrapée par la réalisation).
Wheelman est une œuvre immersive, un road trip jusqu'au bout de la nuit. C'est un film court, simple, efficace qui marque son spectateur par sa virtuosité technique et par son concept assumé du début jusqu'à la fin. Foncez, ça vaut bien un détour !
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Créée
le 5 nov. 2017
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