Wild Prairie Rose est le premier film indépendant signé Deborah LaVine, metteuse en scène ayant réalisé plus de trois cent pièces de théâtre professionnelles à travers les États-Unis, et réalisatrice de deux courts métrages avant ce long métrage.
Pour ce film, tout commence en 2010. En plein tournage du court métrage Prairie Sonata (2011) à Beresford, petite ville située en milieu rural dans le Dakota du Sud. C'est là que la réalisatrice est tombée sous le charme de la beauté rurale, la vraie nature, et d'en rallonger son histoire, d'y revenir. Elle a même proposé à l'acteur sourd Troy Kotsur — celui qui a récolté l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation d'un père de famille sourd dans Coda en 2022 — d'interpréter le rôle principal du film : ce dernier était ravi parce que c'est son premier film important en langue des signes américaine, sa langue maternelle. Ils se connaissaient déjà, ils ont travaillé ensemble pour la pièce Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) au Deaf West Theatre, à Los Angeles. Le tournage a commencé en 2013, avant de présenter le film au festival du film de Bentonville en mai 2016.
Qu'est-ce que j'en pense de ce film. Déjà, le film s'ouvre avec de belles couleurs vives et nous offre une belle panorama de Beresford, à couper le souffle. Il nous met à l'aise, genre « Êtes-vous prêts à nous suivre ? ». De la pure poésie peinturée dans les années 1950, qui nous laisse poursuivre Rose Miller, femme moderne très ouverte, qui revient de la grande ville afin de s'occuper de sa maman malade. En même temps, elle va retrouver les vieilles connaissances et surtout elle va tomber sur un homme malpoli surnommé « L'Aumônier » parce qu'il est silencieux. Il est sourd.
La mère de Rose est passionnée de la comédie musicale, et justement Rose a une idée, une surprise pour sa mère : elle va faire un petit film muet. Cette idée va rassembler tout le monde, y compris le Sourd pour qui elle va finir par apprendre la langue des signes, alors dépourvue à cette époque...
Wild Prairie Rose est doux, émouvant et réconfortant. On sourit. On est ébloui, surtout devant le paysage plein de couleurs. C'est même un film qui finit bien. Peut-être trop vite. Tout le long du film, cela m'a fait beaucoup du bien de suivre James, merveilleusement interprété par Troy Kotsur lui-même sourd, parce qu'on n'en voit pas tous les jours au grand écran... Sachons bien que la scène où Rose rejoint l'ancienne école spéciale de James, la rencontre de l'enseignante et l'ancienne élève sourde, est authentique.
Spécial merci à @Aurea qui m'a fait savoir l'existence de « ce joli film », et m'a recommandé de le voir parce qu'elle lui « a beaucoup plu » et qu'« il devrait me plaire aussi »... et c'est vrai.