A la niche !
Un modeste survival dans la lignée de "Délivrance" et des "Chasses du Comte Zaroff" qui a d'abord le mérite de mettre en scène des délinquants multi récidivistes en lieu et place des sempiternels...
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le 21 juin 2012
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Dans la galaxie horrifique, la première décennie 2000 est marquée par une vague de films anglais forts en trash, parfois originaux ou semi-parodiques (Severance, Shaun of the dead) et dont certains sont devenus des références 'incontournables' du genre (The descent). Wilderness prend le train en marche. Comme dans Battle Royale, des jeunes sont envoyés à la mort sur une île : cette fois, ils l'ont 'cherché', ce sont des délinquants et non des lycéens innocents. Wilderness organise une chasse à l'homme, sur fond de colos avec des 'durs' (cas sociaux), répartis en deux groupes non-mixtes : groupe mâle et femelle, chacun avec un encadrant grincheux, quarantenaire usé à la carcasse athlétique. Le souci de réalisme social est flagrant, le résultat court et médiocre.
À l'instar de projets bis comme Shrooms ou My Little Eye, Wilderness part sur un postulat fort sans remplir sa besace pour le chemin. Aucune surprise à propos des monstres sur l'île, aucun éclat concernant les épreuves à traverser. Des morts et des ''découvertes'' sont plantées tout le long des 94 minutes, les méchants bergers allemands et les pièges à loup font leur job. De grands archétypes comme la maison déserte au fond des bois nous sont servis, mais même ces repères sont délabrés. Rien n'est creusé, le développement des personnages est nul en-dehors des mots, les mises en relations pauvres. Les effets-mystères désuets succèdent aux bavardages de teigneux (jeunes aspirants caïds/raclures et sous-sergents recyclés en travailleurs sociaux).
Au final Wilderness raconte peu et arrive à être confus (la mort du vieil hurluberlu, coup-d'envoi des hostilités). La deuxième moitié est meilleure grâce à la fuite absurde des jeunes et peut divertir un public néophyte ou complaisant. Au bout, une résolution évidente vient couronner ce modeste produit. À quoi bon ce semblant de dissimulation !? Un peu de grandiloquence et de psycho discount pour enrober le tout et la chose tient debout. Concernant le cœur du morceau, c'est-à-dire la tripaille, Bassett (Deathwatch/La tranchée, Solomon Kane) capture bien la sauvagerie des pics d'agression, avec une préférence pour le concis et une omission de l'intense. Il saisit les opportunités du cadre (tournage en Irlande du Nord) et certains plans liés aux moments d'agitation (sur la plage notamment) se détachent.
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Créée
le 18 mai 2016
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