Carpe diem.
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"Love is when we choose to let someone enter our weird little worlds" L'amour, c'est choisir de laisser quelqu'un entrer dans notre petit monde de bizarreries : voilà comment est décrit l'un des thèmes principaux de ce film si poignant.
Craindre l'attachement, craindre de ne pas être aimé en retour, et d'être lâchement abandonné si l'on décide de baisser sa garde en se laissant aller au sentiment le plus pur de ce petit monde. C'est de cette peur que le docteur Sean Maguire tente de libérer Will Hunting, un jeune prodige des mathématiques que le destin a décidé de placer sur le chemin du professeur d'université, Gérald Lambeau.
Si ce film peut largement parler à un grand nombre d'entre nous, c'est par son voyage psychologique subtilement mené par le personnage incarné par le grand Robin Williams. Poussant Will à entreprendre une introspection afin qu'il puisse vivre sa vie sans porter le poids de son passé familial douloureux, le docteur Maguire permet au spectateur de se tourner vers ses propres craintes qui sont, actuellement, plus que pertinentes pour beaucoup d'entre nous.
Dans une société où l'amour est devenu comme un mythe, Sean Magure nous renvoie aux choses simples qui font de ce sentiment un gros plus dans le bonheur quotidien. Lorsqu'il parle de l'amour de sa vie, il n'évoque pas sa beauté si parfaite ou ses manières irréprochables, mais bien les "gaz" qu'elle laisse échapper durant la nuit, de sa façon d'en accuser son partenaire, réveillée par ses propres flatulences. Un discours qui laisse place à une scène de fou rire entre les deux personnages principaux et qui, pourtant, malgré ses apparences burlesques, reflète la parfaite définition de l'amour. "Les gens appellent ça des imperfections, mais c'est faux. Au contraire, ce sont les bonnes choses." Deux ans après la mort de son épouse, ces petits travers qu'il était le seul à connaître sont les meilleurs moments dont Sean puisse se souvenir. En effet, on peut se venter de connaître les moindres étrangetés de peu, voir d'aucune personne, et c'est ça qui rend une relation si unique et spéciale.
Cette description d'un amour si simple et pourtant si sincère est illustrée dans le film par la relation entre Will et Skylar. Il me semble n'avoir jamais vu sur grand écran une relation du type, sans fioritures, pétales de roses et chevalier servant, mais décrivant bien une image de ce que sont réellement les relations de couples : les bizarreries partagées par des personnes qui se sont ma foi bien trouvées.
Will luttera pendant deux heures contre sa peur de l'abandon et finira par tracer sa route hors d'un monde dont il était prisonnier.
Bien entendu, ce film n'aurait pas la même saveur sans les jeux d'acteurs d'un jeune Matt Damon et du talentueux Robin Williams. La complicité émanant du duo est touchante et une véritable relation paternelle s'installe au fur et à mesure de l'histoire.
Une mise en scène relativement simple avec quelques beaux plans qui rappellent toujours la fuite, en utilisant avec intelligence un décor assez basique. Le film a maintenant plus de vingt ans mais a très peu vieilli, avec des sujets toujours d'actualité : les craintes relationnelles et les incertitudes d'avenir.
Vous l'aurez compris, Good Will Hunting est un film que j'ai particulièrement apprécié et que je recommande fortement.
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Créée
le 21 oct. 2019
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