Windtalkers - Les Messagers du vent par batman1985
Ahlalalalala, tout le monde le sait, John Woo est un sacré metteur en scène. Mais une bonne partie de ses films réalisés aux Etats-Unis sont quand même assez mauvais (Paycheck par exemple). Malheureusement pour lui, ce Windtalkers fait partie de cette catégorie. Si tout n'est pas à jeter, il faut bien admettre que le film est un véritable élémeent de propagande à l'armée américaine, qui n'évite aucun cliché du genre et qui en plus, est servi par un scénario assez faible.
En effet, commençons tout de même par le positif. Ca ira cependant assez vite. Woo n'a pas perdu de sa verve à filmer de l'action mais ça reste quand même en-deçà de ce qu'il a pu faire précédemment. On sera toute fois assez intéressé par le premier assaut sur l'île japonaise. Certains autres passages n'étant pas mal non plus. Ensuite, il y a quand même l'un ou l'autre acteur à faire ressortir du lot. Adam Beach lance véritablement sa carrière grâce à ce film mais il est très loin de sa prestation excellente dans Mémoires de nos pères de Clint Eastwood. Nicolas Cage, ad contrario, est assez agaçant à la longue dans son rôle de brave soldat qui veut retourner au combat malgré un tympan petté, des remords gros comme des maisons, mais non, le bon soldat américain, il est courageux! Heureusement, la plupart des autres seconds rôles sont assez sympathiques si on retire le fait qu'à un moment ou un autre on passera par les clichés du genre. Enfin, le scénario a au moins le mérite de nous faire connaître une bout d'histoire inconnu pour la plupart du public de la seconde guerre mondiale.
C'est fini pour les points positifs et passons donc directement à tous les défauts notoires et présents dans l'oeuvre de Woo: primo, on a droit a tous les clichés de valeurs que l'Amérique aime tant transporter dans ces films. En effet, ici, dites bonjour à l'homme qui a la foi, à celui qui est marine de père en fils, à celui qui ne pense qu'à sa femme au combat,... Tous les personnages sont stéréotypés. Et je ne vous parle même pas des Japonais. On peut résumer leurs gestes en trois mots: tirer, crier, mourir. Fantastique, n'est-ce pas? On est bien loin de Clint Eastwood qui montre un respect énorme envers les nippons.
Secundo, les acteurs mais je ne vais pas une nouvelle fois m'étaler dessus, j'ai déjà dit ce que je pensais de la prestation de Nicolas Cage.
Et enfin, tertio, le scénario qui est une véritable ode à l'Amérique triomphante, au sens du sacrifice de ses soldats, aux valeurs (que j'ai expliqué ci-dessus) que chacun de ces soldats respectent. Déjà à la base, c'est assez énervant mais on peut ajouter ceci: les USA ont été tout juste frappés par les attentats du onze septembre. On devra également souligner que l'armée américaine a travaillé sur ce film. Bref, il ne faut pas être devin pour comprendre qu'il s'agit plus d'un outil de propagande qu'une oeuvre du septième art digne de ce nom. On retiendra juste quelques scènes très réussies, des seconds rôles sympathiques et un scénario qui nous fait découvrir l'histoire des Indiens Navajo. Mais c'est tout.