C'est pas un couteau ça !!

Passé complétement inaperçue lors de sa sortie en salle, Wolf Creek est un survival à découvrir et qui ose proposer des idées et un traitement inhabituel du survival.
Greg McLean choisi une entrée en matière longue, très longue, pratiquement 1h de film qui installe avec des jeunes protagonistes et une motivation basique, ici une semaine de trekking avec un petit détour par Wolf Creek, un cratère causé par une météorite qui attire des milliers de touristes. Le voyage pour arriver jusqu'au cratère, sera très long, mais nous permet pourtant de commencer à s'attacher à eux et on a même droit à un petit début de romance. Le réal sans avoir vraiment développés ses personnages et d'ailleurs on ne saura jamais vraiment qui sont ces trois jeunes, arrive à nous faire complétement oublier que l'on regarde un film d'horreur et qu'ils sont sur le point de vivre un calvaire épouvantable.
Et puis après cette première partie que je pense volontairement longue, nos jeunes tombent sur Mick Taylor, un ermite au look de Crocodile Dundee, qui parle comme un bouseux et sort des vannes à chaque fin de phrases. Et là le cauchemar commence, sans être particulièrement glauque ou très gore. Le traitement du survival reste bien exploité et même basique : Des jeunes sont capturés par un sadique et vont tous faire pour s'échapper.
Mais McLean y apporte une touche pour le coup plutôt original, ici le sadique n'est pas un mec avec un masque qui a eut une enfance traumatisante ou un homme défiguré à l'apparence horrible. Mick Taylor est un homme qui sous ses aspects d'idiot du village, torture ses victimes uniquement par plaisir et n'a pas de profil type de victime comme on peut le voir dans la scène ou l'une des jeunes femmes découvre l'endroit où il stocke des objets appartenant à ses victimes. Il est un chasseur qui s'amuse avec sa proie, et quand il tue prend beaucoup de plaisirs. Mais comme dans tout survival il faut une victime qui se refuse à son sort et va se battre pour survivre et s'échapper de cet enfer, et c'est surtout là que se trouve la vrai force du film. Car après avoir introduit trois protagonistes dont nous serons censés éprouvés de l'empathie et de l'attachement, le métrage décide de prendre le point de vue du sadique et c'est lui qui devient le personnage principal. Ce qui arrivera à ses jeunes sera atroce mais Mick Taylor est un personnage tellement imposant et énigmatique qu'il captera l'attention jusqu'au générique final. Et peut être même un peu trop car le réal fini par en oublier complétement ses protagonistes qu'il avait très bien installés et on fini un peu par se foutre de ce qui peut leur arriver. Cette trop longue entrée en matière qui trouvait tout son sens avec l'arrivée de Mick fini par expédier un dernier acte qui aurait dût s'avérer plus épique et violente. Mais il faut absolument découvrir la prestation de Jon Jarrat en Crocodile Dundee fou furieux, son charisme et ses mimiques ont créé un nouveau boogeyman du cinéma d'horreur.