En 2004, Wolf Creek premier du nom nous avait laissés sur un sentiment ambigu mais plutôt positif. Le premier film de Greg McLean était une bonne surprise dans l’univers du film d’horreur, mais souffrait d’une première partie un peu longuette pour ne pas dire ennuyante. La deuxième partie était marquée par l’apparition du très charismatique John Jarratt et nous offrait notre lot de bidoche et de séquence choc tant espéré, sans virer dans le « too much » façon Saw ou Hosteel. En résultait un film quelque peu hétérogène, malgré son unité de lieu, avec sa narration coupée en deux.
Après un autre très sympathique film de genre, Rogue, le réalisateur australien décide 10 ans plus tard d’offrir au monde une nouvelle virée dans l’enfer du désert australien. Assurément, c’est un retour réussi tant ce deuxième opus transpire la volonté de faire plaisir aux spectateurs qui ont apprécié à sa juste valeur la partie « survival » du premier volet.
En ayant conscience qu’il détenait un sacrée « boogeyman » avec le personnage de Mick Taylor, McLean décide d’en faire le personnage principal de son récit(al), reléguant ses multiples victimes au simple rang de faire-valoir. En découle un film plus rythmé et bourrin que le premier volet, avec une phase d’exposition amoindrie.
Cerise sur le gâteau, la réalisation, à base de nombreux plans larges nous permettant d’admirer le panorama local, est toujours aussi classe, contrastant d’autant plus avec l’ambiance crasseuse à souhait qui se dégage. On pourra toujours pester contre un scenario basique et des personnages pas toujours très futés, conséquence directe de la tournure « slasher » pris par ce deuxième volet, mais rien de rédhibitoire pour apprécier le spectacle jubilatoire auquel ont fait face. A l’instar de cette scène d’intro, plutôt gratuite et que d’aucuns diront facile, mais incroyablement jouissive et qui pose les bases de ce que sera le film.
A consommez sans modération !