Après l'excellent Invisible Man mais qui avait été malmené par les débuts du Covid, Leigh Whannell nous propose sa version du mythe du Loup-garou mainte fois portée à l'écran depuis le film avec Lon Chaney de 1941 et c'est une réussite.
On sent le manque de moyen et un budget moins important que les précédentes productions, après un prologue original et une introduction urbaine réussie, le réalisateur va assez rapidement à l'essentiel.
Si l'intrigue n'est pas inédite (une famille poursuivie par la créature), le réalisateur en fait quelque chose de spécial, voire de visceral en montrant presque en direct la transformation du personnage principal aussi bien physique que mentale, Whannell nous donne par d'habiles mouvements de caméras le point de vue du "loup" etc.
Il faut souligner aussi une exceptionnelle bande son et un gros travail sur les lumières sombres, l'action de l'histoire se passant sur une seule nuit.
Mais Wolf Man doit d'abord et avant tout par donc, d'impressionnantes séquences de transformations jamais vues qui rappelle un peu La Mouche de Cronenberg et des créatures qui mettent du temps à apparaître mais qui là aussi sont très, très réussies. Un grand bravo à Christopher Abbott qui a dû supporter plein de prothèses et maquillages.
La deuxième partie se regarde sans temps morts avec un suspense qui vous cloue sur votre fauteuil et une fin prévisible, mais bien amenée.
Il est dommageable que Universal ne soutienne pas plus que ça, semble-t-il cette nouvelle version, mais Whannell réinvente le thème pour notre plus grand plaisir et est redoutablement efficace, âmes sensibles s'abstenir.