Souvent cantonné aux seconds rôles, Wu Jing a été propulsé Star Bankable en 2015 avec le succès conjoint de SPL2 et surtout son deuxième film en tant que réalisateur : Wolf Warrior. Battant le fer pendant qu'il est chaud, il remet le couvert pour une nouvelle aventure de Leng Feng, redresseur de torts et tordeur de bras.
Si le film n'oublie pas de caresser la fibre patriotique dans le sens du poil, avec du symbolisme-drapeau-brandi-au-vent et tout, il faut admettre qu'il a levé le pied sur les points les plus embarrassants du premier opus. Wolf Warrior II s'ouvre à l'international et s'en trouve grandit.
De l'ouverture hallucinante en faux-plan-séquence maritime au combat de tanks, Wu Jing confirme sa puissance de cinéaste généreux et soigne son héros au grand cœur qui sauve tous les opprimés qui passent à sa portée. Mais renonçant au délire mégalomane que le film aurait pu devenir, il s'entoure d'une interessante brochette de seconds rôles, notamment de Celina Jade, déjà présente dans son premier long métrage Legendary Assassin.
Les voilà donc partis sauver un pays d'Afrique Francophone des griffes de redoutables mercenaires qui veulent mettre la main sur le remède à un virus mortel ( qui cette fois ne cible pas que les Chinois ) et tuer autant de figurants que possible. Sans déconner, la première attaque des foulards-rouges fait presque passer John Rambo pour une comptine !
Passé maître dans l'art du Kung-Fu-Gunfight, Wu Jing enchaine scène d'action après scène d'action dans un rythme trépidant et ravira les fans autant que les spectateurs Chinois occasionnels. D'ailleurs, Wolf Warrior II a traumatisé le Box-Office local l'été dernier : c'est le plus grand succès de tous les temps en Chine, avec même une confortable avance sur le précédent tenant du titre, The Mermaid de Stephen Chow.
Nous on a Bienvenue chez les Ch'tis.