Wolfen par Eric31

Wolfen (Wolfen) est un thriller fantastique réalisé par Michael Wadleigh, coécrit par David Eyre et Eric Roth d'après le roman de Whitley Strieber qui oppose la nature et la civilisation, les croyances ancestrales et le rationalisme... Superbement photographié par Gerry Fisher... Ce très bon long métrage met en scéne plusieurs enquêteurs Dewey Wilson (joué par le très bon Albert Finney) un inspecteur de police.... Rebecca Neff (jouée par Diane Venora... qu'on reverra par la suite dans Bird de Clint Eastwood), une psychologue (Anti Terroriste... une piste exploré a un moment dans le film)... Le légiste Whittington (joué par Gregory Hines) et le Zoologiste Ferguson (joué par l'excellent Tom Noonan)... sur une série de crimes sauvages... dont les principaux soupçons vont vers une communauté d'ouvriers indiens dont un certain Eddie Holt (joué par Edward James Olmos)... A noter que les effets visuels sont de Robert Blalack (Star wars et Au-delà du réel (Altered States) de Ken Russell) lesquels vont inspirés John McTiernan pour la vision infrarouge de son film Predator... Un thriller d'horreur aux effets spéciaux et a la mise en scéne très réussi certes... Mais aussi un message anti raciste et anti colonialiste (Le parallèle entre l'extermination du loup et des peuples Amérindiens... donne au film une judicieuse dimension socio-politique) ou le loup (Les Wolfen, sont les fantômes de l'Amérique sauvage qui se nourrissent des déchets et tuent des gens aux organes malades) représente le double de l'homme, son être veritable, duquel toute hypocrisie serait absente, lequel parachève une entreprise de destruction commencée par les hommes, dans la mesure ou il s'attaque a ceux que la société a rejetés... Lesquels parfois se rebellent (les deux premières victimes du film : sont un couple de promoteur riche (les Van Der Veer.. (dont l'épouse est jouée par la trés jolie Anne Marie Pohtamo une finlandaise qui a été couronnée Miss Finlande en 1974 et Miss Univers en 1975) qui s’apprête à démolir un vieux quartier du South Bronx, transformé en décharge publique, pour y construire un complexe immobilier)... Enfin bref, le film (le second du réalisateur après Woodstock), exploitant avec brio et intelligence nos peurs ancestrale du loup (dans tous les sens du terme... car on accuse un indien de lycanthropie), est une très bonne condamnation de l’intolérance.... doublé d'un thriller très efficace... avec toutefois un léger bémol pour le final (trop soudain et téléphoné)... Dommage car ce thriller aurait put être l'un des meilleurs des années 80.