Pour les sceptiques qui ont été déçus du Batman V Superman ou encore de Suicide Squad : laissez vos jugements de valeur chez vous et aller voir Wonder Woman.
Pour être sincère je n'ai jamais été une grande fan de cette héroïne ; surement dû à son passé et l'image très "kitch" renvoyée par le premiers films. Or, ce dernier réussit un pari pas si évident : redonner une toute nouvelle image et force à la première super-héroïne de DC Comics créée en 1941.
Rien n'était gagné car Wonder Woman est le premier film de super-héroïne en solo. Ce premier film avec une femme qui sauve le monde est une réussite pour l'univers DC qui, en plus, devance Marvel
Dans un premier temps, Gal Gadot représente à merveille l'héroïne en tant que femme forte, intrépide et intelligente avec bien sûr une dose de sexy pour saupoudré tout ca. Mais toute l'intelligence de la réalisatrice Patty Jenkins a été de ne pas surjoué cet aspect supra sexy avec tenues courtes d'amazones. Non, ce film n'est pas une lutte pour le féminisme telle qu'on le trouve dans les comics d'origines. Wonder Woman version 2017 symbolise un féminisme accompli avec l'héroïne et le soldat sur le même pied d'égalité. Diana et Steve se complètent l'un et l'autre avec une efficacité surprenante. Diana très badasse mais loin d'avoir un cerveau de pois chiche et Steve loin du "gars" irrespectueux : cette dynamique homme-femme équilibrée crève l'écran. La force de ce film est de jouer sur deux mondes opposés : un monde d'un autre temps avec amazones et dieux et le monde réel avec la seconde guerre mondial en arrière plan. Ces deux mondes se croisent parfaitement sans lourdeur ou incompréhension.
- Un classicisme narratif et visuel
Les enjeux du film sont simples avec une storytelling classique qui fonctionne, de la rencontre avec Steve jusqu'au combat avec Arès : Wonder Woman revient aux fondamentaux tels qu'on les connaît dans les Batman Dark Knight Rises. Le premier tiers du film revient aux origines de Diana, sur une île magnifique avec des amazones dès plus réalistes. Les amazones ainsi que Wonder Woman sont déringardisés et on est alors loin de l'absurde qui peut parfois dérouter dans les films de super-héros. L'humour est léger et touchant et les scènes de combats époustouflantes à l'image de Matrix avec des sauts dès plus acrobatiques, dont la scène de No man's land qui risque de rentrer dans les annales.
Ce film est le juste milieu entre un Batman V Superman très sérieux et un Suicide Squad trop déjanté. DC se démarque enfin en mettant une femme sur le devant de la scène : une super-héroïne attachante et épatante que l'on a hâte de revoir dans Justice League. Enfin, on retrouve une femme avec autant de classe et de force qu'un Thor ou un Captain America et ca fait du bien.
D'ailleurs, Wonder Woman par son succès au box office et ses critiques positives devrait faire réfléchir l'univers cinématographique de DC pour les films à venir.