ATTENTION : SPOILERS
Wonder Woman était sans doute un des films les plus attendus de 2017 étant non seulement la deuxième origin story du DCEU après le pas-catastrophique-mais-presque Man of Steel de Zack Snyder mais également le premier film de super-héros mettant en scène une super-héroïne (et en plus dirigé par une femme).
Et c’est un pari plutôt bien réussi de la part de Patty Jenkins qui nous a livré un long-métrage convainquant et très agréable à regarder.
Non seulement la belle Gal Gadot est incroyable dans le rôle de Wonder Woman mais le film présente en général une bonne maîtrise de tous les codes.
La première partie du film est clairement la meilleure concernant la mise en place du background du personnage de Diana et de l’histoire en elle-même en reliant guerre et mythologie Grecque. Ce lien est par ailleurs très intéressant car il réécrit l’histoire de la Première Guerre Mondiale (tout comme le film Captain America The First Avenger).
Le personnage de Diana est bien construit et est, par conséquent, très attachant (et aussi vachement badass !). Elle nous délivre également des leçons de morale en faisant une critique de la société de l’époque en comparant une secrétaire à une esclave et en s’étonnant sur le fait que les femmes ne combattent pas aux côtés des hommes sur le champ de bataille. Ce qui peut faire passer le film pour un long-métrage féministe mais au final ces remises en questions ne sont présentes qu’au début du film et collent très bien avec le personnage de Diana et le monde dans lequel elle a grandi.
Commençons déjà par parler de la mise en scène qui est, pour moi, réussie notamment lors des scènes de combat qui sont absolument incroyables avec des ralentis qui les rendent encore plus impressionnants. Je pense surtout au début du film lors des entrainements et de l’invasion sur la plage de Themiscyra (la scène avec Danny Houston étant dans un cadre plus restreint les ralentis pouvaient paraître un peu "too much" et rendre la scène un peu fouillis) et également la scène du No Man’s Land qui est à couper le souffle !
Il n’y a que la scène de combat final qui pourrait paraître un peu sous-développée et assez illisible mais ce n’est pas si dérangeant que ça.
Les moments d’émotions sont également bien gérés (scène dans le village ou lors de la mort de Steve) ainsi que l’humour qui trouve bien sa place aux bons moments sans ne jamais faire "too much" (conversations entre Diana et Steve remplies de quiproquos) mais qui ressemble beaucoup à l’humour Marvelien pour le coup mais sans être très dérangeant car ça colle bien au contexte de Diana qui découvre le monde des humains.
La bande son est également très bien gérée, mais c’est vraiment dommage qu’ils n’aient pas utiliser le thème de Wonder Woman (écrit par Junkie XL et Hans Zimmer pour Batman vs Superman) plus souvent.
Niveau casting, il n’y a rien à dire, Gal Gadot est Wonder Woman, c’est indéniable, elle a fait un travail formidable ; Chris Pine est encore une fois très convainquant et Danny Houston et David Thewlis sont également très bons bien que d’inverser les rôles auraient été encore plus convainquant de par le fait que Houston joue très bien les rôles de méchant (cf. American Horror Story) mais sans doute que cela nous aurait mis la puce à l’oreille quant au twist de fin et peut-être ai-je ressenti cela parce que je rattache encore trop Thewlis à Lupin (un second visionnage du film ne serait pas de trop !!)
Gros point négatif pour ma part : la romance entre Diana et Steve qui fait beaucoup trop Hollywood. Bien qu’elle reste assez discrète et qu’elle ne s’attarde pas, Diana et Steve ne sont pas censé avoir de romance selon les comics (juste un peu de flirt car Diana est amoureuse de Super Man) et surtout ça sent le gros fan service.
En conclusion, ce film, qui n’a jamais eu la vocation d’être un pur chef d’œuvre car il est ici simplement pour combler les trous de l’intervention un peu maladroite de Wonder Woman dans BvS, est un blockbuster pas nécessairement important mais juste assez pour construire un background à une héroïne fortement appréciable de par sa force et son actrice, que nous avons vu et que nous reverrons encore.
It's about what you believe — Diana