Après l'échec cuisant de Suicide Squad, DC tente de redresser
la barre avec un Wonder Woman plutôt maladroit, en forme de demie teinte.
Hormis les Batman de Nolan et de Burton, je n'ai jamais été un grand fan de DC, supposé être plus adulte et plus sombre que Marvel.
J'ai voulu redonner une seconde chance aux supers héros,
mais cela semble être un combat perdu d'avance.
Wonder Woman est scindé en deux parties :
La première, plutôt réussie, est pleine d'humour adulte potache,
qui a bien fait rire le public.
Les deux personnages principaux, notre Wonder Woman, et Steve Trevor,
forment un duo qui fonctionne à merveille.
On notera l'apparition de miss Robin Wright, connue pour son rôle de première des états unis dans House of Cards.
Elle semble néanmoins guère crédible dans son rôle.
Dans cette première heure, on découvre notamment le savoir faire de DC
en matière de costumes et de décors :
La reproduction de Londres lors de la première guerre mondiale est la bluffante.
Les tenues et le cadre sont d'une beauté visuelle indéniable, so British.
Quoique resplendissante, dotée d'un charisme magnétique, et d'un Anglais parfait, la belle Gal Gadot parait parfois hésitante, et à côté de la plaque sans son rôle.
Chris Pine assure pleinement son personnage, et porte une grande partie du film sur ses épaules.
La musique est celle d'un soundscore classique de chez classique, qui n'apporte pas grand chose.
J'ai également bien aimé les personnages secondaires, qui pour une fois ont le mérite d'être drôles.
** ! Attention Spoilers ! **
Passons maintenant à la deuxième partie du film : la catastrophe.
Notre chère réalisatrice Patty Jenkins, use et abuse des ralentissements façon bullet time lors des scènes d'actions. Il en résulte une lourdeur totalement inutile.
Ensuite, la belle Diana apprend que son ennemi juré n'est autre que Baal, le seigneur de la destruction.
Oups, pardons, excusez moi messieurs dames, il s'agit d'Arès, le seigneur de la
guerre. Quelle originalité, dites donc !
Ce grand méchant possède le charisme d'une moule frite. Très mal travaillé, le personnage parait crédible, au début, pour nous faire mourrir de rire par la suite.
La dernière partie souffre d'un syndrome propre à DC. La scène du combat final est noyée sous
une myriade d'effets spéciaux de dernière génération, pour en coller plein la vue au spectateur.
Je regrette également le son beaucoup trop fort dans la salle.
Tout comme Suicide Squad, Wonder Woman possède une déferlante d'images de destructions massives,liées pur délire d'auto-destruction Américain.
Le scénario devient de plus en plus lourd, et l'on tente de démontrer par A plus B que notre héroïne en bave un maximum pour en venir à bout de son adversaire, jusqu'à la dernière scène.
Enfin, la mort annoncée du Jules de notre Wonder Woman préférée, n'est pas sans rappeler un certain Captain America.
Au final, bien meilleur que Suicide Squad (on ne pouvait pas faire pire que ce navet),
Wonder Woman semble être une sorte de superman en version féminin.
Ce nouvel opus offre un très bon moment de détente sans prise de tête,
mais souffre néanmoins de problèmes propres à DC.