Wonder Woman par FarfaLaurélys Enfant Perdu

« Wonder Woman a été conçue par le docteur Marston dans le but de promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes »


Je l’ai tellement espéré ce film. Tellement désiré une adaptation d’une de mes héroïnes bien aimé. Contrairement à Barb Wire -Electra ou Cat woman.
Le problème c’est que je l’ai attendu en étant enfant dans les années 80 et mon désir s’est amoindri vers la fin des années 90 au vu du chemin qu’empruntaient les blockbusters.
Du coup, en 2017, ce film je n’en attendais rien, car je ne l’attendais plus et ne comptais pas le voir prochainement.
Merci à cinémascope pour cette occasion du coup. Merci car j’avais peur de tomber sur une caricature de ma copine et des femmes en général et je développerai plus tard pourquoi ce ne fut pas le cas.
Je l’ai vu sur mon ordinateur portable, et en cherchant le streaming, je suis tombée sur la fiche technique qui le décrivait comme un Film Féministe. A priori pour deux raisons : Patty Jenkins et le discours global du film.


J’entends, mais on parle tout de même de Patty Jenkins qui pour son premier long- métrage avait réalisé en 2003 Monster (sur la vie d'Aileen Wuornos). Passionnée par la psychologie, j’avais été le voir très rapidement et je l’avais trouvé très très bon. Je m’en suis remise à elle. Pendant le visionnage de son adaptation, j’ai été tout de suite rassurée, ce n’est pas un film féministe ou féminazi (comme certains les nomment), mais un film sur une héroïne qui fera tout pour faire valoir ses droits les plus élémentaires.



  • Ce que j’en pense de façon détaillé :


En premier lieu, le choix de l’actrice que j’ai trouvé top pour l’incarner. En grande partie pour son physique, sa beauté atypique et son charisme. Mais au niveau de sa transmission, de sa façon de l’incarner, je ne l’ai pas trouvé constante, malgré un regard profond. En effet, son jeu émotionnel et ses interactions n’ont pas touché ma corde sensible.


J’ai regretté que ce film ne m’apporte rien de majeur par rapport aux comics, à la série télé et à la ligue des justiciers.


Une scène qui ne m’a pas galvanisé malgré son attention :


C’est la scène de l’offrande « montre ». Je me suis dite :



oh mon dieu elle a perdu son audition à cause de toutes les
explosions, ha bah non, ils communiquent, donc tout va bien, je suis perdue là.



Pas très longtemps, puisque quelques minutes plus tard, on finit par revenir sur cette scène en révélant son contenu de manière audible cette fois-ci.
J’ai trouvé cela mal fichu parce que je ne m’y retrouvais plus.
Pour moi son grand point fort est son propos, ses messages : de façon linéaire le rôle de la femme et un peu plus étayé la réalité de la complexité humaine qui offrira toujours de sublimes contradictions et d’échappées belles. (espoir, empathie, humanité...).


Personnellement, j’aurai aimé une origine story axée sur son enfance, sur la mythologie grec, sur leurs psychologies, leurs rapports avec l’humanité, mieux comprendre le discours de certaines divinités en l’occurence d’Ares le dieu de la guerre, mais aussi de la mère, de la tante, de wonder woman et de ses « pouvoirs » « cadeaux ».


J’ai aimé son côté candide, mais moins ses phases peu impartiales. Elle a une fâcheuse tendance à avoir des partis pris malgré son discours universel et humaniste. On peut l’imaginer rejoindre le groupe des poilus dans la scène des tranchées. Mais j’ai mis ça sur le fait, qu’elle est choquée, perturbée, loin de sa famille, en transition, en apprentissage et en prise de conscience. Mais bon ça passe pas vraiment pour moi.



  • Contextualisation


Bonne idée de situer l’action à cette période, vu qu'avec la Première Guerre mondiale, les femmes ont fait les premiers pas sur le chemin de l’émancipation.



  • Incohérences :


L’île n’est pas super bien protégée. Ma première sortie du film.


Le dieu de la guerre qui l’attend sagement car elle a oublié son épée dans le corps d’un personnage. ELLIPSE ???? WTF, ok ça leur permet de la mettre encore plus en danger si elle oublie son saint graal, mais ça ne sert à rien vu qu’il ne tente rien contre elle.



  • Inexactitudes :


Dans les comics : Steve Trevor est obligé de quitter l'île mais il est accompagné par Diana qui l'emmène dans son avion invisible. Dans le film on a un avion de guerre lambda et une embarcation pour le départ de l’île.
Ce n’est pas grave pour ce dernier, car ma scène préférée se déroule sur l’embarcation, car j’ai adoré qu’on parle du plaisir féminin sans en faire trop.


Docteur poison ça me dit quelque chose, mais je ne la reconnais pas du tout et puis je ne me souviens pas d’un visage défiguré !!!! Et l’actrice, ses yeux, je la connais mais d’où ????? Après quelques recherches bingo : la première Doctor Poison est en réalité... japonaise ! Elle s’appelle Princesse Maru et le docteur poison est aussi ??? Vera !!!! 2011 : La piel que habito de Pedro Almodóvar : Vera et double bingo je la connaissais avant via Fragile film d'horreur espagnol écrit et réalisé par Jaume Balagueró avec Calista Flockhart alias Ally Mcbeal !!!!



  • Effets spéciaux :


Ils m’ont fait sortir du film à plusieurs reprises et de façon plus intense au moins trois ou quatre fois dès la deuxième partie.
Trop de slow motion, j’ai eu l’impression que les amazones ont mis des années à apprendre une figure de combat et que par conséquent cette figure ressortait quasiment dans toutes les scènes de combat.
Les effets spéciaux, les fonds verts, les effets numériques je les ai trouvés affreux. Désagréable sensation où j’avais l’impression de passer en mode jeu vidéo. Incompréhensible pour ma part au vu de son origine de comics.
Par contre, j’ai été subjuguée par les plans picturaux animés, narrant l’histoire des dieux et des hommes.
L’anglais langue prédominante alors qu’il y’a plusieurs pays représenté. Incohérences historiques : non l’Allemagne n’est pas la toute méchante lors de la première guerre. Une trop grossière approche psychologiques et sociologiques, mais je me dis que c’est un comics.



  • Conclusion


Candide s’en va t’en guerre ? Plutôt ingénue pour ma part. Réponds bien à sa facture, heureuse pour les petites filles qui vont je l’espère bientôt avoir une SUPER HEROINE DIGNE DE CE NOM grâce aux prémisses que met en place ce film.

Créée

le 10 sept. 2017

Critique lue 281 fois

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