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Des Travailleuses comme les autres
On suit une travailleuse, Molly, qui se réveille le matin , réveil son enfant, petit-déjeune en famille, fais son petit loisir en développant des photos, fais des courses à vélo dans Manhattan, arrive à l'heure au travail, met en place son moyen de contraception, important car son travail se trouve dans un bordel, et se met en "bleu" de travail (robe).
Une Maison Close, sans fenêtre évidemment, une petite usine où s'entrecroise une clientèle plutôt CSP+ qui vient assouvir ses besoins, loin du cliché de la prostitution de "trottoir", elle se veut haut de gamme. La patronne de cette usine, archétype de la nouvelle riche, dans ses dépenses et son train de vie, fantasme a se hisser au niveau de ses clients. Pleinement consciente du système d'exploitation de son entreprise, même dans sa chair, elle nie par contre le sujet même de l'activité, et traite son équipe à la manière d'une manageuse zélée d'une boîte de prestation de services. Elle incarnera la plupart des clichés patronaux de ce monde de l'entreprise, entre pressions sur les objectifs , le maintien du standard en continu, les fausses promesses pour des heures supplémentaires etc.
Chacune des Working Girls comme elles préfèrent qu'on les appelle, est ici pour l'argent et considère que ce travail n'est qu'une passade, en tout cas pour les plus jeunes, un moyen pour ce faire de l'argent , qu'elles décrivent comme un des meilleurs compromis , où elles ont l'impression de pouvoir gérer leurs emplois du temps et autres . J'ai eu le sentiment d'entendre des Entrepreneuse me vanter les mérites de leurs modèles.
En dehors des problèmes liés à la discrétion et à l'image du milieu, ces femmes vivent la banalité du monde travail, dans les protocoles d'accueil, d'hygiènes, avec ces rapports de domination (est-ce si étonnant pour "le plus vieux métier du monde"?). Le client est roi, tant qu'il paye dans le respect des règles, ce qui n'empêche pas les filles de se foutre de la gueule de leurs clients, de jouer avec eux et de sentir qu'elles les contrôlent. Enfin, jusqu'à ce que le mot P*te soit dit, là on sent que l'insulte brise le jeu et ça retourne complètement rapport de force, je pense au moment où Molly a un rapport avec un client et ils se mettent à parler d'égalité H/F, qu'il finit par lui dire que c'est une pute , elle sort complétement du rapport et le subit , lui ça l'excite et jouit juste après.
Tout au long du film , on perçoit leur fascination et leur surprise de trouver quelqu’un "d’intelligent" dans cet endroit comme si la culture ne pouvait appartenir aux prostituées, étant la représentation la plus basse de la population dans l'inconscient collectif.
Le Film aborde la question sociale et économique dans son ensemble , le racisme mais aussi même la volonté de renouveler la marchandise, la soif d'essayer de nouveau produit, l'incapacité à trouver du plaisir dans le travail, qui n'est qu'un semblant de rapports sexuels, ce qui frustre aussi certains clients qui aimeraient faire jouir ces femmes, jusqu'à leur proposer de sortir de ce cadre, car "là oui c'est sûr, j'y arriverais".
Le rapport au temps, tout y est. Nous sommes comme ces filles, nous aussi nous vendons notre temps et nos corps pour de l'argent. Argent, qui même si on arrive à la façon de notre travailleuse du sexe, a en gratter un peu de la plus value de notre patron, cet argent finira dans une banque.
Nous qui sommes Travailleurs, nous sommes tous des WorkingGirls.
Créée
le 31 déc. 2024
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