Sorti pendant l’été 2013, World War Z est le tout premier blockbuster impliquant des zombies ou "infectés". Dans son rayon, il est largement à la hauteur de 28 jours plus tard (de Danny Boyle) et même, en mesurer de consoler les impatients en mal d’une nouvelle dose de Walking Dead.
World War Z est une adaptation du roman éponyme de Max Brooks (2006). C’est lui, avec son Guide de survie en territoire zombie (2003) qui a contribué à populariser le zombie et le survivalisme ces dernières années. Le réalisateur suisse Marc Foster (Quantum of Solace, Neverland) travaille donc avec les outils de référence dans son sujet et cette exploration pour le grand-public est une réussite totale.
La sensation est un peu similaire à celle éprouvée devant Inception : concept et identité forts, spectacle absorbant et intense, course limpide avec sa dose de complexité et même de mystères (les moyens de mettre fin à l’épidémie, les prédictions ésotériques). Il faut attendre la fin du métrage, assez recueillie après de poignantes aventures, pour relativiser son ampleur. On se sent manipulé de la meilleure des façons.
Et on comprend que les enjeux ne sont pas si abstraits ; le raffinement se situe ailleurs que dans le commentaire politique (digéré et en lien avec le réel, mais négligeable), il est dans une vision emphatique et jamais farfelue d’une réalité extraordinaire, inconcevable, levant toutes nos défenses. Pour ce plongeon, World War Z exploite de gros moyens, un rythme frénétique, illustre la contagion sans frein. C’est un survival élégant et sans fausse pudeur, avec un Brad Pitt héroïque. Une belle chorégraphie des instincts en action.
https://zogarok.wordpress.com/2013/12/25/world-war-z/