Après avoir découvert par hasard "L'été du démon", la vision de Yoshitarö Nomura de l'horreur dans la vie quotidienne m'a surpris et intrigué. Je n'arrivais pas à trouver de films équivalents dans le cinéma européen ou américain...
"Writhing tongue" (à défaut de titre français, puisque le film est totalement inédit par chez nous) tourné deux ans plus tard, va encore une fois jouer sur ce tandem maléfique. Ici, le thème sera la maladie dont l'enfant sera la victime. Et voir des enfants souffrir est vraiment le pire en matière d'horreur, d'autant que le film se veut réaliste et que le cinéaste va filmer la chambre d'hôpital de la petite fille comme une salle de torture, en ne nous épargnant rien des traitements que la petite patiente va subir.
Sur un second plan, le cinéaste s'intéresse aussi à la détresse morale des parents, totalement impuissant devant la maladie.
Coté défauts, le film est peut-être un peu long et répétitif dans sa deuxième moitié et n'est pas aussi esthétique que n'était "L'été du démon". J'ai aussi eu du mal avec la musique qui a mal vieillie à mon goût... Mais cela ne m'empêchera pas de continuer à explorer la filmographie prolifique de ce réalisateur inconnu sous nos longitudes.