Jaieumadoz !
- Bon, Sean... tu permets que je t'appelle Sean ? Sean... Ce que je te propose, là, c'est, euh... comment dire, de passer 2 heures à l'écran en slip de drap rose et deux cartouchières de la même...
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le 24 juil. 2011
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Cela faisait quelques années que j'avais ce film dans mes dossiers. Je l'avais maintes fois double-cliqué par curiosité, me demandant ce que pouvait être cet étrange objet cinématographique sur lequel j'étais tombé un soir par hasard, sans jamais l'avoir visionné de bout en bout. Les nombreuses critiques négatives ne cessaient de refreiner ma curiosité, mais malgré tout, le peu d'avis élogieux contrebalançait systématiquement ces médisances. Puis enfin, la tentation été plus forte...
La première chose qu'on peut remarquer à propos de Zardoz, c'est que le film a plutôt mal vieilli : Les décors, les effets spéciaux, les costumes (Sean Connery en slip rouge à bretelles, pour vous donner une idée) nous donnent l'impression d'être tombé sur un bon gros nanar des années 70. La difficulté est de passer outre ces détails esthétiques. Mais attention, ces fameux détails peuvent aussi s'avérer intéressant pour une minorité de spectateurs : ils lui confèrent un coté kitsch qui donne une atmosphère étrange au film, enfin disons atypique. Sinon la bande son colle plutôt bien. Le second mouvement de la 7e symphonie de Beethoven rendra le film moins ridicule et plus solennel aux yeux de certains je l'espère.
Maintenant que nous avons vu brièvement la forme, observons rapidement le fond : Le scénario est plutôt original, tout n'est pas parfait mais il a au moins le mérite de nous présenter quelque chose qu'on voit assez rarement. Le film est bourré de références en tout genre (que je tairai pour ne pas spoiler) et pose des questions d'ordre métaphysique qui peuvent ouvrir les pistes d'une réflexion philosophique. Par exemple : l'idée d'une conscience collective (Très new age), la problématique immortalité/natalité, la mort, la morale et la justice, la viabilité d'une aristocratie vivant de l'exploitation des basses classes, la nature et l'évolution, le progrès technique outil d'affranchissement de l'homme ou bombe à retardement, la dénaturation de l'homme et sa divinisation (ces derniers thèmes faisant en quelque sorte du film une adaptation libre du mythe de Prométhée), l'importance de la culture et la conservation du patrimoine historique, etc. Je préfère ne pas m'étendre pour vous laisser découvrir pleinement la chose.
En bref, j'en suis ressorti avec le sentiment d'avoir visionné un chef d'oeuvre qui mériterait d'être connu, reconnu, et non moqué. C'est clairement de mon point de vue une dystopie futuriste qui nous guette, pas nécessairement sous cette forme, mais dans les questions qu'elle soulève...
J'espère avoir réussi à planter chez vous cette même graine qui fût planté chez moi par d'autres, et qui me poussa à céder à la curiosité de découvrir ce petit bijou !
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Créée
le 8 juin 2012
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