Après avoir réalisé La Maison aux Fenêtres qui Rient en 1976 mais aussi produit et écrit Macabro en 1980, l'italien Pupi Avati poursuit dans le cinéma de genre avec Zeder qui sort en 1983. Un œuvre qui tisse quelques liens thématiques avec le Pet Semetary de Stephen King lui même sorti la même année.
Zeder c'est le récit d'une enquête paranormale durant laquelle un écrivain suit la piste d'un mystérieux texte découvert en explorant un vieux ruban de machine à écrire sur lequel figure d'étranges inscriptions.
Zeder s'inscrit donc bien plus dans la veine du thriller ésotérique que dans celle du pur film d'horreur. On découvre donc au fil de l'enquête un univers fait de sciences occultes , de prêtres pas très catholiques, de société secrète et d'expérimentations scientifiques sur des terres sacrées semblant défier toutes les lois du temps comme de la physique. On parle donc bien d'endroits mystiques sur lesquels même le cycle de la vie n'a plus d'emprise permettant donc de ressusciter les morts. Après une scène d'exposition assez efficace lorgnant vers le film de possession et de maison hantée l'enquête commence et malheureusement l'ennuie aussi. Zeder est un film lent, ce qui n'est pas un défaut en soit, mais il est aussi mou et aucunement palpitant ne parvenant jamais à instaurer un sentiment de tension, de danger ou de mystère tout au long de ses tristes et plates investigations dont on finit par se foutre allégrement. Il faudra attendre la dernière demi heure pour que le film retrouve un semblant d'angoisse avec la très bonne utilisation d'un immense et massif bâtiment vide aux ombres inquiétantes servant de repère à d'étranges expérimentations. Le final très Pet Semetary dans l'esprit tire in-extremis un petit peu Zeder vers le haut pour en faire un film moyen mais pas dénué de qualités.
Le sujet de Zeder est intéressant, l'angle de narration allant plus vers le thriller que l'horreur pur aussi, mais difficile de s'impliquer dans un film aussi mou et lent.