Les aliens veulent communiquer. Il se passe quelque chose sur scène.

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Dès l'ouverture avec Hang On To Yourself, le ton est donné. L'androgyne venu de l'espace veut nous faire succomber à la tentation pour nous emmener avec lui dans son spaceship. Avec un tempo plus rapide que la version studio, les Spiders nous laisse entrevoir ce qu'on appellera quelques mois plus tard le punk, nous sommes en 1973.

> Come on, come on. We really got a good thing going. Come on, come on.
> If you think we're gonna make it. You better hang on to yourself.

David "Ziggy Stardust" Bowie déborde de style et de créativité. Son charisme hypnotisant occulte tout le reste sur scène, on ne voit plus que lui. Même quand il est backstage pour changer de costume, Ziggy brille par ses absences millimétrées, et nous laisse une dose de Mick Ronson pour nous shooter en cas de manque.

D'une efficacité redoutable, ses riffs aiguisés tranchent notre conscience en petits morceaux pour mieux l'envoyer dans l'espace sidéral. "N'essayez pas de comprendre, expérimentez !" semble-t-il dire à son public. Après tout, qui parle le language extraterrestre ?

En enchainant et mélangeant les titres, le groupe traverse le temps avec désinvolture et nous offre un spectacle magique sur un plateau : un de ces concerts de rock difficile à exprimer avec des mots sans l'avoir expérimenter. Et même après l'avoir expérimenté... Glorieuses seventies.

Au milieu du show, The Width Of A Circle va définitivement asservir l'audience. C'est une claque stroboscopique où le groupe s'empare du Hammersmith et va mettre Londres à genoux. Ziggy et les Spiders nous possèdent, le public est en transe. L'émotion dans la voix de Bowie donne la chaire de poule. Rien ne sera plus comme avant.

Après 182 concerts à travers les Etats-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne, le groupe est au sommet. Leur alchimie est prête à entrée dans l'histoire du rock.

Ziggy Stardust and the Spiders from Mars est une ultime ivresse créative, déjantée, venue d'on-ne-sait-où mais juste à temps pour cette jeunesse anglaise pleine d'énergie et de désillusions après les swinging sixties. Cette génération qui a soif de changement, de transgression ; qui est en manque de repères, va trouver en Ziggy Stardust le guide qui leur manquait pour affirmer leur personnalité et bouleverser la société vieillissante qui les dirige.

Oh no, love, you are not alone.

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(8,5/10)

AmeryckxM
9
Écrit par

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le 9 janv. 2021

Critique lue 130 fois

Maxime Ameryckx

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