Convoquer le passé pour mieux appréhender le futur, c'est un art qui s'est énormément perdu ces derniers temps, avec une production artistique qui ne propose désormais que de rabâcher le même mantra : les années 80/90, c'était génial, alors autant y rester.
Pour une grande majorité des créations désireuses de rappeler à cette génération les bons instants d'une vie plus simple (?) et plus agréable (?), les ingrédients sont déjà là, prêts à être réchauffés au micro-onde créatif.
Et c'est malheureusement ce qu'effectue le jeu 198X, avec une maladresse scénaristique déplorable. Tout les clichés d'une histoire de personne mal dans sa peau, cherchant le réconfort dans les néons d'une salle d'arcade ? Ils sont bien là.
Et ce n'est pas côté gameplay qu'il faudra trouver de quoi s'en mettre sous la dent, vous vous en doutez bien : une simple revisite de Strets Of Rage, de Shinobi, de Out Run, des dungeon crawler... et c'est tout. Le pire étant qu'en plus, l'équilibrage de difficulté entre chacun des niveaux est désastreux. Car oui, entre éclater sa manette sur le niveau Shadowplay et s'endormir dans le niveau Kill Screen, il n'y a qu'un pas à franchir chez 198X.
Seul élément positif du tableau : une bande son excellente collant parfaitement avec les ambiances proposées, assez agréable dans leur D.A pixelart.
Mais cela ne suffit malheureusement pas à sauver le naufrage de ce jeu, bien trop pauvre en contenu et en scénario, survolant vainement la surface pour mieux nous rappeler les failles de ce genre de proposition sans ambition.