Un potentiel

On ne peut pas dire que 4PM est un jeu à laisser de côté. Le scénario rapporte l'histoire d'une jeune femme, Caroline, visiblement alcoolique, qui semble se laisser aller, arrivant en retard au boulot et faisant la fête presque tous les soirs. L'histoire peut sembler banale, mais elle soulève des problèmes bien plus sérieux comme l'alcoolisme ou encore le suicide.

Depuis quelques années, le jeu vidéo ne se résume plus à de simples niveaux ou épreuves à traverser dans le but de susciter l'amusement, c'est désormais un moyen de montrer, de présenter et surtout de faire comprendre aux joueurs certains problèmes de la réalité. 4PM fait parti de ce genre de jeu qui ne cherche pas seulement à vous présenter une situation, mais bel et bien de la vivre.

Ayant une durée de vie très courte, les joueurs ne peuvent que s'attarder sur le gameplay, les graphismes ou encore les temps de chargement, mais il faut garder à l'esprit que le jeu relève plus de l'expérience que du jeu en lui même. 4PM ne cherche pas à impressionner par sa fluidité, mais simplement par ce qu'il nous montre.

Le joueur se retrouve donc à la place d'une femme et semble aussi perdu qu'elle face à ce qu'elle voit et surtout ce qu'elle vit. Il n'est pas rare aujourd'hui de trouver des jeux proposant une expérience de ce type mais très peu ont un scénario réellement poussé, c'est peut-être ce que l'on peut reprocher au jeu, car si l'histoire semble intéressante et prenante, forcée de constater qu'elle n'est pas poussée à son maximum et aurait pu devenir une réelle expérience pour les joueurs, peut-être même à faire ressentir un léger malaise compte tenu de la façon dont le personnage voit le décor ( dût à son alcoolisme ).

4PM a donc un fort potentiel scénaristique, trop peu développé dans le jeu, mais qui reste malgré tout une expérience.