J'ai remarqué que les pléonasmes font désormais partie de la norme. En général, je les chasse, je les évite, je les détecte pour mieux les neutraliser... Mais pour cette critique, j'ai décidé d'en mettre plein, exprès. Tout en faisant une critique authentique.
Notez que mon style en prend un sacré coup.
Le jeu, évidemment (c'est le 52e), est de les retrouver.
Depuis les premières bandes annonces publicitaires qui ont dévoilé la Switch, on sait que pour cette console, Nintendo mise sur le multijoueur à plusieurs. C'est donc assez naturellement que "Worldwide games" est ressorti du placard et mis au goût du jour contemporain. Au premier abord, et parce que la couverte n'est pas franchement appétissante, j'ai commencé par me dire que ce jeu était un party game de plus, peut-être de trop ; un piège de plus pour les consommateurs. Mais il suffit de quelques minutes de temps pour réaliser que 51 World Games n'est pas une arnaque malveillante ou un titre bâclé à la va-vite.
Tous les jeux ne se valent pas entre eux : on peut se demander, par exemple, à quel point il est pertinent de proposer la Bataille dans un jeu vidéo, puisque le jeu de carte en lui-même a déjà peu d'intérêt propre. Idem pour les Petits carrés : personnellement, je n'arrive pas à trouver l'intérêt d'un tel portage alors qu'il suffit (un personnage de jeu l'évoque !) d'une feuille de papier physique pour se lancer le défi. Mais avec 51 jeux au compteur, il serait sévère d'attendre 51 pépites. Alors voyons les choses du bon côté : le titre de Nintendo réunit ensemble, sans qu'on ait besoin de se trimbaler tous les plateaux, les pions et autres dés, un sacré nombre de classiques célèbres. Une soirée devient un peu trop longue ? Inutile de chercher un faux prétexte pour s'éclipser. Parmi les invités, il y a sûrement un amateur de backgammon, d'échecs, de Memory, de Master Mind... et si les puristes préféreront toujours la version matérielle jusqu'au bout, ils ne pourront sans doute pas nier l'ergonomie et l'accessibilité du titre.
Aussi, 51 Worldwide Games permet en outre de découvrir des jeux nouveaux, en solo s'il le faut. Si vous n'avez encore jamais compris les règles du Black Jack, ou que vous suez devant un plateau d'échecs, voilà l'occasion d'apprendre les bases grâce à une interface claire, avec un soupçons d'humour et quelques anecdotes historiques sur le passé. Ainsi, même tout seul, on peut s'amuser à refaire encore une partie de Master Mind jusqu'à en saisir toutes les subtilités. Ça s'est en tout cas avéré vrai de mon côté : j'ignorais presque tout du Backgammon jusqu'au jour d'aujourd'hui, et même si je vais éviter de me projeter dans un avenir de champion, je pourrai enfin défier un ami sans être honteusement ridiculisé !
En bref, si 51 Worldwide Games comporte quelques ratés et ne pourra jamais faire l'unanimité totale, il offre un bon divertissement, honnête dans sa forme et généreux au niveau du contenu. Si vous aimez les jeux de société en collectivité, il n'y a pas vraiment de raison pour le bouder.