Second jeu de la franchise crossover, cet opus Game Boy fait un peu pitié à coté de son collègue sur Super Nes.
La Game Boy, c’est pas jojo pour les mirettes, même si les sprites restent ressemblant et facilement identifiables (sauf pour les bébés Aliens ). Je retiendrais surtout les deux artworks, l'un au Game Over, l'autre dans l'inventaire, franchement super détaillés, qu'on croirait sorti d'une bande dessinée.
Et les oreilles saignent littéralement devant cette qualité sonore proche du néant.
Pas grand chose à se mettre sous le dent. Le jeu est court (une grosse demi-heure pour le torcher sur ma partie gagnante ), et la difficulté facilement surmontable. On traverse des niveaux assez labyrinthiques (sauf sur la fin ) ou l'on doit trouver une clé ouvrant une porte menant à la sortie du level. On se perd au début, puis c’est du par cœur. On finit par connaitre la position des ennemis, des objets, où aller. Le Predator est équipé d'une lame même pas visible à l'écran, et d’un système de camouflage qui ne sert à rien vu qu'il ne marche qu'immobilisé. Mais il peu aussi utiliser des armes récoltables dans chaque niveau. Au choix, le disque-boomerang affuté, le canon laser totalement cheaté (il one-shot tous les ennemis sans exception ) et des bombes servant surtout à exploser des murs de briques ou à prendre un peu de hauteur en sautant au-dessus de l'onde de choc.
Le personnage est d'une lenteur affligeante, ses sauts sont aussi lent que ses mouvements, donnant l’impression de marcher sur la lune vu l'effet de gravité subit par le personnage. Le problème, c’est que les ennemis sont rapides, il faut donc être concentré pour pas se faire chargé par un Alien apparu la seconde d'avant sur l'écran. Pire, les ennemis repopent à l'infini dans certaines circonstances. Exemple, vous montez une échelle, un Alien vous tombe sur la gueule, vous lâcher prise et le dégommer, remonter l'échelle, et hop, un nouvel Alien s'écrase sur votre sale tête. Et ça peut continuer comme ça jusqu’à ce que mort s'ensuive. On est donc parfois obligé de subir un point de dégâts pour continuer la progression. Sachant qu'on commence avec 8 pauvre HPs, ça peut vite descendre malgré soi. C’est la bien l'une des rares difficulté auquel on fait face dans le jeu, une autre arrivant quand votre énergie, sous forme de compte à rebours, tombe à zéro, virant l’affichage de toute la carte du niveau, au risque de se paumer pour de bon. Surtout que la map permet de voir arriver les adversaires avec un peu d'avance en plus de déceler d’éventuels passages cachés.
Un petit up pour l'intro, dénotant le cynisme du scénariste. Un drone Predator lâche un œuf Alien dans un complexe minier. Les Aliens exterminent les humains et les Predators déclarent la chasse ouverte, mais mauvais calcul, les xénomorphes sont bien plus nombreux que prévu et c'est à nouveau l'hécatombe. Le dernier survivant est là pour l'honneur du clan, blablabla, et doit buter la reine Alien responsable de la boucherie. La longueur de l'introduction est d'ailleurs proportionnellement inverse à la séquence de fin (j'ai ri ! ).
Je pense que ça va être difficile de trouver pire dans la licence.