Troisième et dernier jeu tiré de la licence "Avengers" produit par Data East, qui a déjà une certaine expérience des jeux de combat, (de Karate Champ en passant par Fighter's History et sa suite directe, Karnov's Revenge) Avengers in galactic storm sort en 1996, soit deux ans après X-men, Children of the Atom, pour vous donner une idée. L'éditeur s’apprête alors à entrer dans sa période de déclin, jusqu'à son dépôt de bilan en 2003.
1995 et 1996 sont des années particulièrement florissantes en jeux basés sur la motion capture de modèles 3D, probablement vus à l'époque comme "futuristes", visuellement parlants, et ignorants probablement à quel point ils vieilliraient mal comparés à leur homologues aux sprites soigneusement dessinés "à la main". Ça et le fait, que c'est aussi vachement moins cher à produire, en témoigne aujourd'hui le coût (donc le temps) de production pouvant varier du simple au double entre les jeux 2D et 3D.
On peut donc dire aujourd'hui qu'il s'agit d'un jeu d'assez mauvais goût - ce qui, entendons-nous bien, n'en fait pas un mauvais jeu, mais cependant, un jeu tout à fait moyen en terme de gameplay ; il souffre, à l'instar de bien d'autres jeux de combats d'un manque flagrant d'originalité, et se contente, tout en faisant vite fait correctement ce qui a déjà été fait, d'une timide innovation, qui, c'est dur à dire, en fait tout de même une sorte de... jeu... historique.
C'est en effet le premier à introduire des assists, que l'on retrouvera notamment dans l'ultra populaire Marvel VS Capcom, où leur usage est limité (à quelques utilisations par combats selon la nature de leur attaque). Ici, il faut davantage les voir comme différents choix d'ultras, utilisant une moitié de barre d'ultra ; à la différence qu'il y a possibilité de les envoyer tout en étant stun, par exemple, et de continuer à attaquer pendant qu'elles s'effectuent. On est donc bien sur de vrais assists, et... et c'est tout.
Pour le reste, c'est pas franchement d'une subtilité folle, tout en étant à peu prêt jouable - soit, donc. Mais on est bien loin d'un chef d'oeuvre.
Å noter tout de même, la présence d'un mode coopération, qui sera le bienvenu pour certains joueurs ayants des scrupules à foutre sur la gueule de leur partenaire de jeu !
La suite je m'en fiche un peu, mais pour les vrais fans qui s’intéressent éventuellement au cast et à l'histoire, le jeu se base vite fait sur l'arc narratif the Operation: Galactic Storm, et présente en tout 17 personnages en comptant les 8 assists et le boss du jeu que je me refuse de spoiler (même si on s'en fout). Pour ce qui est des personnages "jouables", vous aurez donc le loisir d'incarner les figurines moches de Black Knight, Captain America, Crystal et ThunderStrike chez les vengeurs, Docteur Minerva, Korath, Shatterax et Supremor chez le Kree. De même, vous serez assistés des figurines moches d'Iron Man, Thor, Vision, Giant Man VS At-Lass, Sentry, Ronan et Ultimus. Une façon (probablement mauvaise) de retrouver certains persos, qui comme le jeu, sont totalement oubliés aujourd'hui.