BE-A Walker
BE-A Walker

Jeu de Tequilabyte Studio, Games Operators et PlayWay (2020Nintendo Switch)

Il ne faut pas toujours réaliser ses rêves...

Vous avez toujours rêvé de diriger un de ces bipèdes gauches tout droit sortie des Star Wars et autres Robocops ? Vous en rêvez toujours ? Be-A Walker s'adresse à vous.
Son minimalisme vous attire ? C'est vrai qu'il tourne bien du coup.
Mais un conseil : ne l'écoutez pas quand même.


Après un bref tuto, on rentre dans le vif du sujet et blablabla, l'humanité à perdu la terre, blablabla, tente de survivre via colonisation, blablabla, vous êtes l'homme de la situation, blablabla. Pourquoi je parle ici de l'histoire alors que je ne le fais jamais ? Pour dire qu'elle est naze ? Non, ça, ça vaudrait pour 95% de la production. Et bien parce qu'elle implique un élément de gameplay à gérer : l'oxygène.
Et ce gameplay, parlons en tout de suite tiens : via un défilement horizontale, votre robot pourra avancer, reculer et tirer. Voila. Non, on ne se retourne pas s'il vous plait. Sauter ou s'accroupir ? Voyons, les blagues les plus courtes sont les meilleurs... bref, comme c'est un peu limite, on pourra diriger les jambes de l'engin aussi bien manuellement qu'automatiquement sur deux plans différents.
Et comme on est à la pointe de la technologie, notre robot à aussi trois modes de fonctionnement. Et c'est là que commence les problèmes.


Chaque mode influence quatres choses : la vitesse de déplacement, la chauffe naturelle de nos armes et la consommation d'oxygène. Le mode neutre a une balance moyenne du tout, le mode combat utilise un max d'O2 pour accélérer le reste et le mode tortue [s]nous donne envie de tout éteindre[/s] fait l'exact opposé. Bien entendu, nos escarmouches nous obligeront à nous adapter à la volée et à pester encore et toujours face aux pertes d'oxygène qu'engendre certains dégâts critiques.
MAIS, et c'est probablement LE défaut du titre, nos ennemis sont aussi dépendant des 2 scrollings. Et ce qui a du sens lorsque l'on doit mettre en scène le piétinement de sauvageons, bien qu'il soit impossible de jouer au ballon avec, devient un véritable enfer lors de la gestion de nos projectiles soumis à cette même règle.


Les ennemis nous attaquent par vague et si leurs lances et autres arcs prêtent à sourrire au départ, on change vite d'avis quand on comprend que le blindage est digne des meilleurs jouets Tommy. Leurs armements s'étoffent au fil du temps et il pourra être intéressant de tenter des esquives de projecticles en levant la patte correspondante. Le mode automatique perd assez vite de son intérêt, d'autant qu'il est très difficile de faire chuter les bombes ou les autres saloperies venus se loger sur notre crâne par la voie des cieux. Il pourrait être intéressant aussi de pouvoir se retourner mais c'est tellement moins marrant que de se faire violence à piétiner à reculons des petits bonhommes se déplaçant plus vite qu'une de nos jambe...
La survie de notre super robot de sf dépend donc de la gestion des cooldowns, de l'oxygène et des 2 scrolling où l'on veut tirer/poser les pieds. En situation, c'est finalement un concentré de frustration qui nous ait servit sur un plateau. Mais pas de panique : les développeurs ont du penser que trop d'action devait être un peu pénible et qu'il serait bien de pouvoir se détendre en nous collant un passager pour augmenter la consommation d'air ou/et en traversant des champs de mines. Ou encore, marcher au sein de laboratoires remplis de tas de cons aux comportements tellement aléatoires qu'on aimerait pouvoir les écraser plus d'une seconde avant de se voir attribuer un échec !


Les missions sont aux choix du joueur et font entre 5 et 10 minutes pour la plupart. Une partie se torche en 3 ou 4h, même si ça en parait 20, mais il est possible de faire du grind pour equiper toujours plus notre tas de ferraille en sélectionnant les missions secondaires jusqu'à plus soif. À noter qu'il existe plusieurs embranchements et que je n'en ferais un deuxième pour rien au monde.
Mon rêve de gosse ayant subit une Kennedy, merci de respecter une minute de silence en son nom.

Euklif
4
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Créée

le 27 nov. 2022

Modifiée

le 17 nov. 2020

Critique lue 354 fois

Euklif

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