Entre le néant et le surnaturel, ce qu'il y a de stupéfiant est le réel.

Citation Charles-Albert Cingria

De l'incipit au grandiose, Les Chroniques de la GBA: Episode 1x, Fire Emblem The last Promise, un voyage inattendu

Fire Emblem: The Last Promise est un jeu de stratégie au tour par tour (plus communément appeler "T-RPG") avec comme base Fire Emblem 7 créé par Blazer et finalisé en 2012, jusqu'à là je ne vous apprends rien. Mais le simple fait que ce Fire Emblem ne soit pas créer par Intelligent System mais par un fan fait qu'on ne peut pas parler de ce jeu comme d'un des jeux de la trilogie, notamment car en plus la différence humaine et matérielle, son créateur nous oblige à voir sa vision du jeu. Tant bien même ce jeu est et restera surement le fangame fire emblem le plus aboutie de la gba, la magie fire emblem opère moins mais elle opère quand même.

Bon avant tout je tiens à dire que le jeu est exclusivement en anglais, que j'en ai pas mal souffert mais que j'ai essayé de tout comprendre pour permettre une meilleure expérience de jeu, au final c'était une bonne expérience et j'en ressort plus content que fatigué (j'aurais tout de même surement abandonné si le jeu avait dépassé les 30 chapitres). J'ai joué aussi avec les persos que j'aimais et je n'ai regardé aucuns didacticiels ce qui a posé certains problèmes (mais on y reviendra plus tard). La plus grande réussite du jeu reste de m'avoir de nouveau donner envie de rejouer à Fire Emblem 7 et pour ça il peut en être fier parce que c'est un peu pour ça qu'on y joue, pour retrouver ce monde qu'on a tant aimé.

Des graphismes pour certains originaux et plutôt beaux (celles du Myrmidon et des deux lords de la deuxième partie sont, il faut le dire, plus que réussies). Une palette musicale remplie de remix (on reconnaitra notamment Zelda et Pokémon), à la fois sympathique et qui arrive à paraître "fire emblem".
Une bonne durée de vie avec près de 30 chapitres.

Une histoire originale qui reprend paradoxalement beaucoup du jeu d'origine comme par exemple le chapitre 15 ou on retrouve une trahison et on recrute un troubadour ou l'histoire scindée en deux qui n'a pas d'utilité vu que ce jeu n'a pas de didacticiel (logique, il n'est pas pour les gens extérieurs à fire emblem). Mais bizarrement, elle fonctionne à l'inverse de l'optique des intrigues de la licence qui fonctionnent sur une base moyenne mais sublimée par des personnages fort, les relations entre eux et un développement efficace. Là on retrouve une bonne base mais avec des personnages, des relations et une évolution complètement dérisoires, ce qui est problématique quand à l'attachement des personnages. Outre la difficulté à instaurer une intrigue solide on peu aussi souligner l'absence de support (carte) qui pose problème au niveau du repérage et du positionnement de l'intrigue.

Malgré cela, le jeu dispose de quelques chapitres originaux et novateurs comme les chapitres 17, 17x et 18 ou le chapitre 21 qui nous oblige à alterner unités physiques magiques pour pouvoir progresser.
Les p**roblèmes d'équilibrages**, doublés avec un positionnement hasardeux des personnages (par exemple les druides et convoi qui arrive trop tard) desservent également le jeu

Alors oui certes, il y a un grand nombre de Quêtes secondaires/bonus mais je tiens tout de même à relativiser. Il est impossible de faire le jeu sans soluces, car rien n'est évident et ça casse complètement l'immersion. Par exemple, dans FE 7 le personnage de Guy est dit comme recrutable donc on essaie un peut toutes les combinaisons possibles pour qu'il rejoigne notre équipe. Pour recruter Howard il faut lui avoir parler avec Cia. Mais déjà Cia est une magicienne qu'on aura plus tendance à faire attaquer de loin, et en plus Howard est un des grands méchants du jeu, c'est impossible qu'il soit recrutable dans l'imaginaire du joueur.

A cela s'ajoute 2/3 problèmes techniques (qu'on excusera car Blazer a travaillé un peu seul sur le projet) comme les ennemies qui se figent et n'essaient plus d'attaquer, les longs moments d'attente sur fond noir ou encore les bâtiments qu'on ne peut pas visiter (ce qui est assez frustrant d'avoir dépacher une unité pour rien).

Une sympathique escapade 8 ans après le dernier volet fire emblem de la gba. Un fangame réussi mais un jeu en lui même bien inférieur à ses homologues créés par Intelligent System