Quand Need For Speed et Twisted Metal font un bébé
Sorti le 22 mai 2012, Gas Guzzlers: Combat Carnage est un jeu de course avec des flingues developpé par Gamepires, un studio Croate basé à Zagreb.
Le jeu commence alors qu'un méchant vous laisse pour mort dans un accident qui a couté la vie à votre fiancée... Non c'est pas celui-là. Alors ça se passe pendant une crise pétrolière, dans les années 70 et en fait c'est votre soeur qui se fait buter par un... Ah, non plus. Je crois que c'est l'histoire d'un mec qui s'appelle Calypso qui organise un tournoi de... Hm, non plus.
Bon, en fait, contrairement à ce qui se fait d'habitude, Gas Guzzlers: Combat Carnage ne s'encombre pas d'un scénario. Le jeu s'ouvre sur une cinématique montrant le bord d'une route rurale dans la campagne croate. Il fait soleil, quelques éoliennes tournent paresseusement au soleil. Au loin, on entend des chèvres, des grillons, le bruit d'une mitrailleuse... C'est alors qu'arrivent une demi douzaine de bagnoles, armées jusqu'aux dents qui s'arsouillent à grands renforts de M61 et de lance-roquettes pour transformer ce petit coin de paradis en brasier.
Bref, une fois la vidéo passée on crée son profil, en choisissant le nom du profil, son pseudo, la couleur du pilote, le type de voix qui balancera des conneries lors de la course (on peut avoir de bonnes vieilles répliques du Duke ou d'Arnold, entre autres), la difficulté et le "réalisme" du pilotage.
Une fois ces réjouissances terminées, on n'a plus qu'à choisir entre une course rapide, un multi ou commencer une carrière et vu l'évidence des deux premiers modes, je passe directement au troisième en choisissant "new campaign".
Le but est ici de devenir premier du championnat en enchaînant les courses, histoire de gagner des points et des frags et de se retrouver premier afin de disputer un tournoi qui vous permettra ensuite de passer au tournoi suivant. Ceci dit, au début on commence avec peu, soit 650$ et une voiture qui ressemble furieusement à une Fiat Cinquecento..
Au rayon bagnole, il y en a pour tous les goûts. Si on commence obligatoirement avec la *Fat Ficho*, on pourra rapidement se procurer la Defiant Regale (Reliant Robin), la rustique Rhino GTL (Renault 4L), la très typique Flag Stoyka (Zastava 101) ou encore une Lord Crapee (Ford Capri) des familles. Ces 5 voitures se débloquent au fur et à mesure du premier championnat (sur trois, avec chacun ses caisses), chacune étant accompagnée, lors de son achat, de commentaires toujours plus stupides selon le modèle. Une fois en votre possession, chaque véhicule pourra être amélioré selon vos moyens histoire de massacrer comme il se doit vos adversaires. Nouveau blindage, meilleurs pneus, nouvelles armes et autres suppléments de munitions : tous les moyens sont bons pour arriver premier.
Une fois la voiture sélectionnée et personnalisée selon son goût (on peut appliquer une dizaine de décalcos, repeindre la caisse et personnaliser la plaque), on n'a plus qu'à courir. On a le choix entre une course classique, une course avec armes (qui rapporte encore plus de sous) et un mode "Knockout" -- où à chaque tour le dernier est éliminé -- qui rapporte un max de sous.
Une fois lancé dans le feu de l'action, on s'aperçoit vite que le jeu est vraiment pas mal foutu. D'accord, on est pas dans Gran Turismo ou le dernier NFS mais les voitures sont bien modélisées et le paysage n'est pas en reste. Bord d'un lac allemand, désert tunisien ou montagne canadienne, les environnements sont tout à fait crédibles, bourrés de passages secrets et relativement simples. Ce dernier détail, qui serait un handicap pour un jeu de course classique, devient ici insignifiant, l'attention étant partagée entre la visée et le pilotage.
Une fois votre course choisie, nous voilà lancés dans l'action. Après un compte à rebours classique, la course débute. La jauge de nitro est vide au début mais on peut très rapidement la remplir en fonçant dans les adversaires, des éléments du décor, en effectuant des sauts ou des dérapages au frein à main. Au départ les armes sont désactivées et il faudra attendre de franchir le panneau "Fire Zone" avant d'espérer allumer vos petits amis. Attention ceci dit car les munitions sont en nombre limité. Heureusement, il est possible d'en ramasser en route via des power-up qui comprennent aussi des mines, des fumigènes, de la santé, de l'huile ou encore des sous.
Le but est d'arriver premier pour marquer un maximum de points et se hisser en haut du classement ; ceci dit seuls les pilotes qui terminent la course sont récompensés... Arroser vos adversaires de plomb est alors fortement conseillé histoire d'être le seul à progresser, d'autant plus qu'un KILL ou KILL ASSIST rapportent des sous, le must étant de faire un SMASH KILL en finissant le véhicule ennemi à coups de pare-chocs.
Pour conclure, j'ai vraiment accroché à Gas Guzzlers: Combat Carnage. Généralement quand on parle de "jeu indé" on se retrouve avec un super concept couplé à des graphismes décalés et/ou rétro. Mais ce coup-là le jeu est tout ce qu'il y a de plus classique, un mélange vraiment réussi entre un Need For Speed à l'ancienne et Twisted Metal pour le côté flingues.
Je me suis vraiment amusé à massacrer tout ce qui bouge avec des armes diverses. La maniabilité est vraiment au poil, très "arcade" sans pour autant être irréaliste (dans le ton de Need For Speed III pour ceux qui ont connu). Les graphismes sont jolis, la bande son vraiment sympathique et surtout le jeu dégueule d'humour. Que ce soit dans les fausses pubs, les commentaires sur les bagnoles, les armes ou les pièces détachées, y a toujours un truc pour rappeler que le jeu ne se prend pas au sérieux. Les seuls défauts de ce jeu sont une certaine répétitivité et les commentaires lassants à la longue de la "voix" qui vous accompagne (heureusement désactivable). Ceci dit je ne pense pas que ce soit si grave, surtout pour un jeu vendu à moins de 15 dollars US.