Le festival du déjà-vu
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House Party se distingue des autres productions +18 par ses qualités techniques. Le jeu tourne en 3D temps réel, offre la possibilité de déplacer certains objets, des PNJ qui réagissent à ce qui se passe autour d'eux (ils remarqueront un vol d'item par exemple) ainsi qu'un doublage correct pour l'intégralité des personnages. Tout ceci a un coût puisque House Party se révèle assez gourmand, consommant jusqu'à 1,5Go de ram en config mini sur mon PC. À titre de comparaison, Life is Strange: Before the Storm ne dépasse pas les 800Mo.
Malheureusement la technique ne fait pas tout et les quêtes proposées n'ont pas grand intérêt. Pour séduire le personnage A, il vous faudra rendre service à B qui désire faire un sale coup à C, ce qui nécessite l'aide de D qui n'acceptera qu'à condition de récupérer l'objet détenu par E, et ainsi de suite... À la fin tu ne sais même plus quel était ton objectif de départ. Qui plus est quelques énigmes peuvent s'avérer frustrantes et obliger le joueur à passer son curseur dans le moindre recoin, à essayer tout et n'importe quoi jusqu'à trouver une solution.
La multitude de quêtes n'aide pas y voir plus clair. Le moindre dialogue avec un PNJ révèle une "opportunité", c'est-à-dire une possibilité de se rapprocher de ce personnage en remplissant un objectif particulier. Seulement, au bout de 8 opportunités et sans menu pour les recenser, on a tendance à s'emmêler les pinceaux. Une fois qu'on a compris ça, il est préférable de recommencer une partie pour se concentrer sur la fille qui nous intéresse le plus.
À ce sujet, le casting est plutôt varié, les jeunes femmes présentes à la soirée (les mecs aussi) ont des caractères et des apparences facilement différenciables. Il y en a pour tous les goûts si je puis dire, hélas les dialogues avec elles sont rares. Le jeu ne prend pas le temps de développer ses personnages, il préfère nous envoyer multiplier des quêtes confuses et sans réel enjeu. Résultat, on ne ressent aucun attachement envers les femmes tandis que la "séduction" se résume à deux jauges qui se remplissent bien vite au fur et à mesure que l'on exécute des tâches. Les scènes X censées récompenser le joueur s'avèrent alors anecdotiques, d'autant qu'elles ne sont pas extraordinaires visuellement parlant.
Une question se pose alors : quelles étaient les intentions des développeurs ? Pourquoi se concentrer ainsi sur la technique pour finalement proposer de banales mécaniques de point & click ? Et pourquoi en faire un jeu +18 alors que le sexe est aussi secondaire ? En général c'est l'inverse, on tombe sur des productions sans musique, avec des décors dégueulasses, un scénario et des dialogues nanardesques mais des scènes de cul plus travaillées. Là il n'y a rien à se mettre sous la dent, il manque la carotte qui motiverait le joueur à se farcir les objectifs fastidieux que House Party lui refile. En l'état, HP n'est ni un bon point & click, ni un bon jeu de drague/sexe, simplement un titre ambitieux qui exploite mal son budget.
Créée
le 23 août 2018
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