En termes de jeux vidéos, j'ai deux styles sur lesquels je peux passer des heures même si le jeu est moyen : les jeux de drague (dating-sim) et les jeux de cuisine. Donc petit message à Bandai Namco : si vous décidez de créer un dating-sim Food Wars où l'on doit draguer les personnages en confectionnant de bons petits plats, je suis preneuse.
Rares sont les jeux de drague qui sortent du lot, restant dans le très classique scénario digne d'un manga harem : vous êtes un individu lambda mais pour une raison X (souvent X, le harem se conjugue plus souvent au féminin) vous voilà capable de séduire la première fille venue, et devenir un Don Juan.
Kotodama m'avait intrigué par l'insertion de ces énigmes à la Candy Crush qui m'ont rappelé mes parties sur Hunie Pop (gratuit sur Steam, possibilité d'avoir la version non censurée sur le net pour les curieux/curieuses). ça et le fait de voir un personnage masculin se faire désaper au même titre que les filles. "Oh cool, tous les personnages ont le droit au même traitement !" me dis-je. Un peu d'équité dans un jeu coquin, un soupçon de Hunie Pop, ça peut être rigolo.
Verdict : je serais très mauvaise en pronostic et je vais éviter de jouer au Loto.
Kotodama est mou, peu attirant et les quelques énigmes ne relancent pas la machine. Même si on a droit à des archétypes de personnages (le délégué, le sportif, la noble, etc) et à une base de scénario très classique (vous rejoignez le club occulte et enquêtez sur les mystères de l'école) j'espérais, au mieux, à une bonne surprise, au pire à un scénario décent. Pour vous dire même le plot twist n'a rien de transcendant. Les graphismes sont au minimum, la musique réclame à ce qu'on la coupe à tout prix et si vous aimez chasser le platine, bon courage.
Contrairement à tout autre dating sim, toutes les images, tips (informations sur l'univers) et mots (qui augmentent votre puissance dans les sessions Candy Crush) ne sont pas liés à la sauvegarde système, mais à votre partie. Le récit se déroulant comme une boucle, vous devrez re-re-recommencer pour tout avoir. Heureusement que le défilement rapide existe. En soit recommencer un jeu me dérange pas mais quand c'est aussi peu attrayant...
Si vous voulez vous lancer dans le visual novel, préférez de meilleurs titres comme World End Syndrome qui demeure une de mes plus grosses surprises de 2018. Visuellement enchanteur, se permettant même des animations rares dans le genre visual novel (celle des décors, du cadrage autre que le 3/4 face pour les personnages), World End Syndrome parle aussi de club occulte et de mystère, mais avec plus de maturité et une découverte de l'intrigue à chaque nouvelle partie, le tout menant à un très bon plot twist. Et si vous voulez du visual coquin, prenez Hunie Pop : gratuit et bien plus fun.