DOOM est loin d'être mort

Près de 17 ans après la sortie de DOOM, et 14 ans après celle de Final DOOM, on pensait ne plus voir arriver une nouvelle sortie officielle d’un WAD pour les jeux originaux, mais voilà pourtant que Nerve Software sort No Rest for the Living pour célébrer l’adaptation de DOOM II sur XBOX, témoignant une fois encore de l’aura et de la longévité exceptionnelles desdits jeux originaux.

On se retrouve donc avec une extension officielle tirant profit des capacités des machines actuelles et de l’expérience que les joueurs ont pu accumuler sur les Iwads et Pwads sur plus de quinze ans, pour proposer des niveaux larges, complexes et avec un niveau de difficulté assez relevé, et ce, dès le premier niveau. Si l’on n’atteint jamais le niveau de difficulté des cartes de Plutonia, Nerve nous propose tout de même certains niveaux assez intenses, et ils ont surtout eu l’intelligence de ne pas faire un Wad trop facile alors que les joueurs de la communauté sont habitués, en 2010, à faire des Megawads possèdant des niveaux de difficulté ahurissants. Les niveaux sont également bourrés de secrets et je suis un peu réservé sur ce point-là, surtout que la plupart d’entre eux se trouvent très facilement et n’apportent pas grand-chose, mais c’est un détail. Ca a au moins le mérite de nous éviter d’appuyer sur tous les murs pour trouver un secret trop bien caché (les joueurs de DOOM connaissent bien ce phénomène).

Si les premiers niveaux sont divertissants, ils sont relativement simples, et c’est à partir du cinquième niveau que l’extension prend vraiment son envol avec des cartes présentant de bons pics de difficulté. En effet, le niveau 5 Vivisection est probablement le niveau le plus difficile du WAD en proposant des combats très intenses dans une zone réduite, ce qui rend le gameplay vraiment intéressant. J’aime beaucoup également le niveau 7 Baron’s Banquet et notamment le moment où l’on se trouve en haut de la tour et que les Cacodemons débarquent en nombre, rendant le combat assez délicat puisque l’on est assez vite entouré. Ah, ceux qui n’ont jamais joué à des Slaughter Maps ne connaissent pas la beauté d’un nuage de Cacodemons…! Enfin, le niveau final repose sur un concept très intéressant qui change des Icon of Sin traditionnelles: on doit combattre un Cyberdemon dans un labyrinthe tel Thésée face au Minotaure, et c’est intelligent au niveau du gameplay puisqu’il faut bien faire attention aux dégâts d’explosion, et surtout à ne pas tomber nez à nez avec lui…

Globalement, No Rest for the Living est une extension bien sympathique proposant quelques idées intéressantes, et elle mérite bien le Cacoward* qu’elle a reçu !

*Les Cacowards sont de petits évènements annuels qui ont lieu le 10 Décembre, date anniversaire de DOOM, qui célèbrent les meilleurs Wads et créateurs de l’année.