Dans A Quiet Place: The Road Ahead, on incarne Alex, une jeune femme enceinte qui vit avec son père dans un hôpital de fortune à la merci des anges de la mort. Ces créatures semblent immortelles et peuvent entendre le moindre son à des kilomètres.
Alex a provoqué la mort du père son enfant et elle est désormais enfermée par sa belle mère qui souhaite sauver ce qu’il reste de son fils. Avec l’aide du nouveau chef des lieux, celle-ci fait régner la terreur parmi les survivants.
Lors de sa dernière expédition (mortelle pour son compagnon), Alex a découvert une carte qui semble être le dernier refuge et espoir des habitants de la région. Après en avoir informé son père, elle se décide de fuir après avoir fini de bricoler un détecteur de bruits ambiants.
A l’instant des films, A Quiet Place: The Road Ahead place ses personnages dans un silence forcé et le moindre bruit trop peut causer leur perte. Grâce à ce Zoom modifié, elle pourra ainsi savoir si elle fait plus de bruit que les sons ambiants de l’endroit où elle se trouve.
Malheureusement pour elle, Mark et Laura (le leader et sa belle mère) découvrent le pot aux roses et commencent à violenter Kenneth (le père d’Alex). Dans sa chute, celui-ci alerte toutes les créatures des environs.
The Sound of Silence
A Quiet Place: The Road Ahead après son introduction nous menant tout droit à notre première situation d’urgence commence dès lors à poser ses systèmes de gameplay. Sans possibilité de se défendre, à nous de nous la jouer à la Splinter Cell.
A l’instar du brillant Alien Isolation ou de l’excellent Amnesia: The Bunker il va falloir survivre en se faisant le plus discret possible. Contrairement à ces créatures susnommées, celles de A Quiet Place ne réagissent qu’au bruit et au mouvement lors qu’elles utilisent leur sonar.
Notre personnage, fort heureusement enceinte de 2 mois, va se lancer dans tout un périple particulièrement dangereux et totalement nouveau dans l’univers de la franchise. Il va falloir apprendre à survivre seule tout en évitant de se faire repérer.
A Quiet Place: The Road Ahead nous donne dans cette optique un outil fort pratique à savoir le zoom modifié. Celui-ci nous montrera à la fois les bruits avoisinants ainsi que les bruits que nous produisons en marchant et en effectuant d’autres actions.
Le but ultime sera toujours de faire moins de bruits que possible afin de ne pas se faire détecter et tuer en un seul coup. N’espérez pas fuir ou vous cacher en espérant vous en sortir, une fois repérer, c’est le Game Over.
Sachez qu’il existe toutefois plusieurs modes de difficultés dans A Quiet Place: The Road Ahead. Les créatures seront plus ou moins réactives en fonction de l’intensité du bruit généré ce qui devrait vous laisser plus de marge pour fuir ou éviter des hautes broussailles par exemple.
Notre personnage fait naturellement du bruit ne marchant ou en effectuant diverses actions comme ouvrir une porte, enlever le loquet d’une porte ou simplement prendre son traitement contre l’asthme.
L’ashtm’atic!
A Quiet Place: The Road Ahead a l’art de ne pas nous faciliter les choses, non seulement notre personnage est enceinte mais elle est de surcroit asthmatique. Cela se traduit par une respiration qui peut devenir incontrôlable et ainsi provoquer une crise.
Les crises d’asthme provoquent des toussements intempestifs ce qui provoque en général un beau Game Over. Heureusement, il s’avère que nous ne sommes pas seul avec ces problèmes car on peut trouver un peu partout des inhalateurs et autres comprimés qui réduiront la fréquence de nos crises.
Non seulement le stress induit par la présence plus ou moins proche des créatures provoquera une crise mais faire des efforts physiques trop prononcés aura les mêmes effets! C’est à se demander si l’on ne coche pas toutes les cases de la victime idéale!
A Quiet Place: The Road Ahead se caractérise donc par des séquences d’infiltration dans des zones reliées entre elles et qui doivent nous amener vers les quais à quelques kilomètres à pied de l’hôpital.
On va donc traverser l’hôpital, rejoindre un camp pour ensuite se trouver en ville et faire le tour de la caserne des pompiers pour enfin arriver à destination. Sera t-elle finale? Je ne divulgâcherait pas la fin du jeu.
Le jeu se joue à la première personne avec un système d’inventaire mal fichu et qu’il faudra pourtant maitriser afin de pouvoir utiliser la lampe torche, l’inhalateur ou le zoom et d’autres objets (briques et bouteilles en verre).
A Quiet Place: The Road Ahead explique très mal les différentes touches que l’on devra utiliser au combo clavier-souris et ce n’est qu’après une heure de jeu que j’ai compris qu’il était possible de changer notre mode de marche (marche normale et marche lente).
T’as pas une gueule de porte bonheur toi.
On va très vite comprendre que beaucoup de choses ne sont pas très logiques dans le jeu, en effet, la gestion du bruit est… comment dire assez bancale. Par exemple, Alex ne fait quasiment pas de bruit lorsqu’elle grimpe à des échelles métalliques ou lorsqu’elle rampe dans des conduits.
Pourtant, il suffit de marcher en mode normal dans une flaque même en effectuant de très petits pas pour être instantanément détecté par la créature. Certains scripts de détection de notre personnage sont clairement mal ajustés et provoquent plus de frustration que prévu.
A Quiet Place: The Road Ahead souhaite que l’on joue d’une certaine façon et pas dans une autre. Si jamais vous avez la mauvaise idée de jeter une brique dans une vitre trop loin de ladite vitre, c’est le Game Over!
En revanche, si l’on est collé à la vitre et que l’on passe par la fenêtre, pas de problème. Et ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres du gros manque de logique de A Quiet Place: The Road Ahead dans ces situations.
Rajoutez à cela une créature qui a une fâcheuse tendance à se diriger vers nous quoi qu’il arrive et malgré une utilisation optimale des briques et vous obtenez des pics de difficulté artificiels alors que le jeu en lui-même et relativement facile.
Si jamais vous détestez le jaune, je vous invite à passer votre chemin sur ce jeu car on en trouvera absolument partout et ce pour la moindre section de chaque niveau. Certes, il est possible de désactiver cette aide mais on atteint un nouveau niveau de prise en charge des joueurs perdus.
Et le pire c’est que parfois dans A Quiet Place: The Road Ahead et ce même avec cette aide, il peut arriver que l’on galère à trouver où aller dans des niveaux mal fichus au niveau du level design.
Détection de bruit du micro obligatoire pour plus d’ambiance
Sachez qu’il n’y a pas de QTE obligatoire ni même de timing précis à avoir dans A Quiet Place: The Road Ahead. On trouvera tout juste certains passages demandant deux séquences de touches différentes afin de désactiver des pièges sonores.
Là encore, leur gestion avec le combo clavier-souris laisse à désirer, il peut arriver que l’on soit obligé de lâcher la souris pour laisser appuyer sur une touche tout en appuyant sur la touche au bon moment. Pas évident quand il faut très vite fuir la créature qui a eu la bonne idée de se rapprocher au même moment.
Malgré cette gestion mal fagotée des sons du jeu, A Quiet Place: The Road Ahead propose un réglage franchement fun à activer de toute urgence et si jamais vous disposez d’un micro, la détection de bruit du micro!
En effet, le jeu va alors détecter les sons que vous faites par le biais de votre micro pour attirer la créature vers vous si jamais vous ne vous montrez pas assez discret. Pensez à prévenir votre entourage si vous souhaitez éviter un Game Over imprévu (vis ma vie de joueur dans un salon).
C’est là que A Quiet Place: The Road Ahead excelle, il parvient, dans les bonnes conditions, à nous mettre en pression grâce aux différentes situations que l’on va rencontrer. Il y a pas mal de passages très sympathiques et qui nous obligeront à être sur le qui-vive à chaque instant.
Les passages nécessitant de faire attention à ce qui se trouve au sol comme les morceaux de verre, les flaques d’eau ou tout simplement une boite de conserve perdue au milieu d’un sentier sont autant de challenges à relever qui font tout le sel du jeu.
A Quiet Place: The Road Ahead maitrise très bien son sujet dans ces moments là et on passe vraiment un excellent moment une fois que l’on compris ce qu’il souhaite de nous et quand on a compris comment fonctionne réellement la gestion des bruits du jeu.
Inspirer, expirer
Mine de rien, le jeu a la bonne idée de proposer par mal de mécaniques différentes à son gameplay au fur et à mesure de notre avancée dans l’histoire. Ce qui est un peu dommage, c’est que certaines de ces mécaniques ne servent que trop peu car elles disparaissent au niveau suivant.
A Quiet Place: The Road Ahead a parfaitement compris ce qui faisait tout le charme de cet univers, non content de nous placer dans des situations stressantes, il nous présente les événements du tout premier jour de l’arrivée des créatures.
C’est un des gros points forts du jeu, la narration est réussie avec une bonne histoire, certes classique, mais parfaitement mise en avant par l’excellent jeu des acteurs et de la mise en scène des passages purement narratifs.
Il y en a plusieurs et ils sont vraiment intéressants car il parviennent à améliorer notre perception des différents personnages et à mieux les comprendre. Il y a encore des incohérences mais l’histoire dans sa globalité est bien meilleure qu’escompté.
A Quiet Place: The Road Ahead force parfois un peu trop sur certaines passages à l’instar des valves à tourner à une certaine vitesse à la souris, à l’ouverture des portes franchement pénible après 6-7 heures de jeu ou les classiques fusibles à changer.
Il y a parfois trop d’arènes où l’on est enfermé avec la créature et où il faudra détourner son attention. Au bout d’un moment, on a marre de la voir débarouler à chaque arriver dans une zone alors qu’il y a largement assez de bruits ailleurs. Trop de tension artificielle tue la tension!
A Quiet Place: The Road Ahead a aussi une gestion assez spéciale de la lumière avec une lampe torche qui semble manger des piles comme une manette Xbox One en fin de vie alors que notre Zoom ne semble rien consommer comme énergie.
Je ne parlerais pas des fusée éclairantes qui font un bruit de tous les diables ou de la lampe à recharger manuellement qui me rappelle celle d’Amnesia: The Bunker. le pire c’est que même en HDR, on a pas toujours besoin d’une source de lumière artificielle pour bien y voir.
Une rapide respiration
A Quiet Place: The Road Ahead est jouable que ce soit à la manette ou avec le combo clavier-souris sur PC. Comme indiqué plus haut, il y a des soucis avec le jeu au clavier mais au moins, on est pas obligé de jouer en QWERTY et ca fait très plaisir!
Le jeu tourne parfaitement sur ma configuration mais j’ai du désactiver le DLAA et le grain de film sur ma seconde machine pour qu’il tourne convenablement, il y aura des micro stutter comme pas mal de jeux sous Unreal Engine 5, soyez prévenus.
En revanche, la réalisation est vraiment réussie avec de superbes décors extérieurs et intérieurs et une très belle attention aux détails. La créature est parfaitement bien retranscrite et s’il est préférable de ne pas la voir de trop près pour ne pas mourir, elle est très détaillée.
A Quiet Place: The Road Ahead est disponible en français dans les textes et uniquement en anglais pour les voix. La traduction est vraiment excellente et parfaitement fidèle au doublage. Privilégiez les sous-titres si votre niveau en anglais est moyen.
Il y a 52 succès Steam à débloquer ce qui est plutôt élevé. Sachez qu’il faudra non seulement terminer les niveaux mais aussi aller le plus vite possible pour débloquer la plupart des succès cachés. Il y faudra refaire plusieurs fois certains passages dans cette optique.
Il faut faire attention car si l’on avance trop dans le chemin nous menant à une nouvelle zone, il nous sera impossible de revenir en arrière. Pensez bien à tout explorer avant de trop avancer afin de ne pas vous oublier un jouet à trouver.
A Quiet Place: The Road Ahead propose une durée de vie d’environ 10h sur une partie en mode normal et en essayant de débloquer un maximum de succès possible. C’est excellent vu le genre de jeu et j’ai franchement passé un très bon moment malgré quelques soucis de logique dont j’ai parlé plus haut.
Au final, A Quiet Place: The Road Ahead est un jeu qui respecte parfaitement sa licence de base et qui a la bonne idée de ne pas durer 20 heures. Stressant et tendu comme attendu, il offre une difficulté basse de base mais artificiellement gonflée par une gestion des bruits trop dirigiste.