Agarest: Generations of War par Oblivious
Cela ne vole pas bien haut.
Déjà techniquement : le jeu ne vaut pas mieux qu'un jeu PSone graphiquement, et il se permet de lagger fréquemment.
Artistiquement ensuite : si les compositions musicales sont remarquables pour la plupart, le design général est assez peu inspiré. Les personnages et décors sont joliment dessinés, certes, mais ça reste extraordinairement banal.
Scénaristiquement parlant, ce n'est pas brillant non plus : on a droit à une énième resucée du Seigneur des anneaux, mais ça donne à l'oeuvre une dimension épique pas désagréable. Dimension épique agrémentée de petits à côtés sympathiques : les filles !
Car Agarest Senki est aussi et surtout un jeu de drague, qui s'étend sur 5 générations, le héros de chaque génération étant le fils de celui de la génération précédente. A chaque génération, le héros aura donc le choix entre trois femmes différentes, qu'il devra séduire par le biais de dialogues à choix multiples - comme dans un visual novel/jeu de drague banal - pour en faire la femme qui lui donnera son successeur.
Et ces relations entre le héros et les charmantes demoiselles qui peuplent le jeu sont un peu la carotte qui fera avancer le joueur, dans des combats insipides et très, très, très répétitifs, et quelques phases d'exploration risibles. En somme, pour se lancer dans Agarest Senki, il faut être prêt à s'ennuyer pendant 80% du temps (car les combats contre les boss sont assez intenses, et certains passages "visual novel" sont plutôt sympas) dans le vain but de débloquer quelques illustrations coquines, et faire avancer une histoire lente, affreusement lente.
Car le jeu est long. Très très long.
Réfléchissez bien avant de vous lancer là-dedans (je me suis personnellement arrêté à la deuxième génération, sur 5).