Jeu terminé en Expert.
Le premier jeu de la franchise crossover entre les deux extraterrestres mythiques du cinéma. On a donc ici un beat'em all en 2D, avec la possibilité de déplacer le personnage sur plusieurs plans. Le but du jeu est de dégommer tout les Aliens dont on croise le chemin dans une chasse digne des Predators. On avance de niveau en niveau en nettoyant toute trace de vie pour finir par tabasser le boss qui vous attend au bout. Facile sur le papier, beaucoup moins manette en main.
Le Predator que l'on contrôle est raide en plus d’être plutôt lent. Sauf que les ennemis, eux, ont plus de vivacité. Certains font des bonds leur permettant de traverser une grosse moitié de l’écran, d'autres avance bien deux fois plus vite que le personnage principal. En résulte certaines bastonnades délicates. Heureusement, le Predator à une panoplie de coups assez large pour sortir en vie des affrontements. Un enchainement de coups de poings par-ci, un tacle de footballeur par là, un coup de pied circulaire dans les airs à la Jean-Claude Van Damme pour faire classe (même si on l'utilisera assez peu, vu le manque de précision du coup). Niveau attaque spéciale, un canon sortant au-dessus de l’épaule tire un rayon d'énergie plus ou moins puissant selon le temps de pression de la touche, et un déluge d'éclair s'abat si l'on charge complètement l'attaque.
Quid de l'invisibilité et des lames volantes types ninja difficilement dissociables du protagoniste ? Ils se récupèrent via des items que lâche les ennemis morts. Et il ne faut pas se priver pour les utiliser. Toute combine permettant d'utiliser les attaques distances est la bienvenue tant le jeu est exigeant. Et encore, on a jamais plus deux ennemis à l'écran simultanément, mais cela exclue les Facehugger et bébés Aliens fraichement sortis du ventre de leur incubateur qui rajoute au la délicatesse de la situation. Il suffit d’être pris en sandwich pour voir sa barre de vie fondre comme neige au soleil, les continues subissant fatalement le même sort. Et les vagues ennemis restent sympathiques en comparaison des boss. De véritables plaies, rapides, aux coups efficaces et à la portée hallucinante, à la barre de vie qui n'en finit plus. Des game over, on en bouffent par pelletée, et il faut s'accrocher pour en voir le bout. Rage quits et insultes envers tout n'importe quoi quasi assurés.
Le jeu s'ouvre sur une introduction composée d'illustrations d’honnêtes factures parfois accompagnés de quelques animations sommaires. Pour la petite histoire, dans un futur lointain, une colonie humaine fait la découverte d’œufs Aliens en creusant des galeries pour une station de métro et c’est le début de la fin. Massacre à sens unique, et envoie d'un message dans l'espace pour demander des secours, message intercepté par vous savez qui. Débarquent ainsi le charmant héros et ses congénères, même si on en verra jamais ses derniers, et bien sur, génocides d'Aliens en bonne et due forme. Chaque niveau (ou partie de niveau ) et ainsi accompagné d'une ou deux illustrations et d'un peu de textes histoire de pas perdre le fil rouge de la trame principale. Rien de bien poussé bien sur, mais ça a le mérite de se suivre comme un p'tit film et d’être logique dans le déroulement. On notera l’humour du scénariste, parlant des derniers Aliens vivants au début de chaque level dès le milieu du jeu, provoquant de faux espoirs.
Les décors restent variés. Villes, grottes, montagnes enneigées (pour l'anecdote, décrite comme une forêt... ), on même droit à une seconde moitié mouvementé étendant la chasse beaucoup plus loin que ce que le jeu laissé présagé au départ. Y'a bien quelques animations en fond, dont la naissance des p'tits Aliens en plein direct, mais à part ça, les yeux morflent. Beaucoup de zones sombres, et ça bave comme c’est pas permis. Le niveau 3, entre autres, est ainsi un grand bavoir. Certains décors sont recyclés, d'autres à peine changé, vive la facilité.
Les sprites des personnages restent nettement plus réussies. Détaillés, mais manquant de mouvements. Les ennemis ont droit au classique "on reprend le sprite et on change les couleurs", mais ils changent aussi les attaques et le comportement. Y'a quelques trucs sympas, comme l'effet d'invisibilité réussi ou le cri de guerre avec la pose qui va bien du Predator.
La bande-son, pour finir, enchaine des morceaux rapides et dynamiques, instillant une atmosphère bien sombre et lourde à l’ensemble. Pas grand chose de marquant imo, je ne retiendrais que le thème du niveau final, et la double caisse du second level.
Les bruitages un peu bof font pitié, on sent le coté artificielle plus qu'il ne le faudrait. Pire, certains effets sonores arrachent les tympans (le chargement du canon est d'une stridence... ).
Pas un indispensable, juste à faire pour la culture, ou pour les fans inconditionnels de beat'em all 2D. Car c’est franchement médiocre.