La maitrise made in arcade
Souvenir d’enfance. Les salles d'arcade, véritable paradis de tout enfant adepte de jeux vidéos, enfer pour les parents rechignant à donner quelques piécettes vite utiliser. L'arcade, c'était un peu age d’or pour le jeu vidéo, s'exposant au grand public, permettant à certains de se découvrir une passion pour le loisir vidéoludique.
Le genre beat'em all était bien sur très représenté, et au milieu des innombrables titres, AVP tire son brillamment son épingle du jeu. L'un des meilleurs beat'em all 2D sur lequel j'ai posé mes grosses mains. Tout y est. L'intro et la mise en scène hollywoodienne, des héros à la grande gueule, le gameplay aux petits oignons, la technique impeccable. Quatre joueurs aux choix avec leurs caractéristiques propres (bizarrement, le jeu ne peut se jouer qu'à trois ). Les Predators bien sur, véritables bêtes de guerre, mais aussi pour la première fois dans la franchise, la possibilité de botter le cul des xénomorphes avec des humains. D'un coté, une armoire à glace avec une arme à gros calibre greffée au bras, de l'autre une femme au style mi-ninja mi-samouraï, jouant du katana et des arts martiaux pour dézinguer tout ce qui bouge. Chacun d'eux à son gameplay, ses mouvements, ses points forts et faibles. Et la prise en main et immédiate. Çà répond au doigt et à l’œil, une maniabilité exemplaire.
On enchaine les vagues d'ennemis, non-stop, ça déboite sec dans tout les sens, y'a pas de temps morts. C'est violent, entre les Aliens décapités, les thorax de corps perforés par les nouveaux-nés, les adversaires carbonisés, tout y passe. Et là c'est la claque. Non seulement les sprites sont minutieusement détaillés, mais les décors aussi, regorgeant de petits détails qu'on a vite fait de louper tant l'action est omniprésente. Et malgré le nombre imposant d'ennemis affichés à l'écran, le tout est toujours fluide, les couleurs sont claquantes, aucun problème d'affichage, de bug de collision. Et aussi les interactions avec les éléments du décors, les petites animations ajoutant à l'immersion. Tout y est.
La mise en scène est très grand spectacle, et le scénar' se permet même de partir dans une direction inattendue passé la moitié du jeu. Le temps passe vite, et l'aventure est rapidement bouclé. Trop rapidement. Mais quel jeu !