Venir sur Terre pour chercher du mercure... Faut vraiment être un zinzin de l'espace!

Selon Housemarque, Alienation est la plus grosse production du studio et ça se voit! Les développeurs finlandais ont mit les petits plats dans les grands pour ce qui semble être le défouloir ultime en terme de «twin stick shooter». Fini les zombies et place aux extraterrestres venus envahir la Terre. Alors simple Dead Nation à la sauce E.T ou véritable évolution pour cette nouvelle licence?

Les petits hommes verts.. fluo.

Housemarque oblige, il ne va pas falloir s'attendre à un scénario de dingue car ici tout repose sur le gameplay. On pourra juste signaler que les extraterrestres appelés les Xenos ont envahi la Terre et qu'une unité spéciale de l'UNX doit les éradiquer. L'histoire ne se prend pas au sérieux avec des pointes d'humour dans les dialogues ou dans les comportements des Xenos. Avec un scientifique au faciès d'Einstein et notre supérieure militaire pour donner les ordres de missions sans compter le pilote d'hélicoptère qui a sa façon bien à lui de souhaiter bonne chance, Alienation a des faux airs d'un XCOM. D'ailleurs il est regrettable que le jeu soit uniquement en anglais sous titré, car il est difficile de lire les sous-titres pendant les fusillades.

Contrairement à Dead Nation qui se déroulait dans une même ville, Alienation propose au joueur de parcourir le globe, passant de l'Alaska au Brésil ou à l'Ukraine, histoire de varier les décors et de donner un prétexte aux développeurs d'essayer de faire cracher la PS4 dans ses derniers retranchements. En plus de proposer des graphismes de qualité, Alienation ne souffre d'aucun ralentissement malgré tout le bordel qui s'affiche à l'écran. Un niveau avec des centaines de Xenos sous une pluie battante au beau millieu de tirs et d'explosions détruisant la moitié du décors le tout jouable en coop à 4, résultat: aucun lag et aucune chute de frame rate. C'est juste hallucinant! Et que dire des effets spéciaux et de lumières tout simplement impressionnants. Il n'y a pas à dire, Housemarque a sorti le grand jeu pour nous éblouir la rétine. Côté sonore ça reste efficace surtout en ce qui concerne le bruitage des différentes armes et déflagrations.

Xeno Gears.

Une fois passé le Camp d’Entraînement facultatif afin de se rendre compte que la jouabilité répond au doigt et à l’œil, il faudra choisir son personnage entre trois classes différentes que sont le Biospécialiste, le Tank et le Saboteur. Pour simplifier les choses, le Biospécialiste s'apparente au médecin, le Tank comme son nom le suggère est le bourrin de service, et quant au dernier c'est un espion expert en furtivité. A l'inverse de Dead Nation où les zombies étaient plus de la chair à canon qu'autre chose, les extraterrestres d'Alienation répliquent à coup de fusils plasma et autres joyeusetés fluo. C'est à dire qu'il faudra non seulement tuer mais esquiver les tirs façon Super Stardust. Avant chaque mission il sera possible d'inviter jusqu'à trois amis pour lancer une partie ou de laisser libre n'importe qui de s'incruster afin de recevoir un coup de main, qui pour certaines missions ne sera pas de trop.

La grosse nouveauté d'Alienation c'est qu'il incite fortement le joueur à faire du loot pour améliorer son armement ainsi que ses compétences spécifiques pour chaque classe. En plus de proposer un système de scoring (avec le fameux classement par pays en temps réel), le titre de Housemarque adopte un système propre aux Hack'n'Slash afin de gonfler sa durée de vie qui n'atteint pas les sept heures de jeu en ligne droite dans la difficulté la plus facile. D'où son plus gros défaut: le manque de variétés dans les missions et la lassitude à forte dose. Un défaut inhérent au genre que l'on retrouve malheureusement ici. L'absence de multijoueur en local pourra être rédhibitoire pour certains vu que Alienation est pensé essentiellement pour y être jouer avec des amis.

Les PLUS:

• D'une fluidité exemplaire.


• Le online à quatre sans lag.


• Les effets spéciaux qui impressionnent.


• Une jouabilité irréprochable.

Les MOINS:

• Absence de multijoueur en local.


• Manque de variétés dans les missions.


• Répétitif à forte dose.

L'équation Dead Nation+Super Stardust+Diablo= Alienation pourrait très bien résumer le titre de Housemarque. Avec son gameplay au top et ses graphismes splendides, Alienation propose un défouloir de qualité, voir dans une certaine mesure une vitrine technologique de la PS4, pour peu que l'on adhère à sa répétitivité.