Comme au cinéma : un reboot au-dessous des attentes...
Après un Aliens vs. Predator 2 de toute beauté, la saga n'est jamais parvenue au même stade de qualité, flirtant même avec les tréfonds du monde du jeu vidéo (Aliens vs. Predator : Extinction). L'arrivée de ce reboot sur les consoles Next Gen était donc une bien belle attente, surtout après le visionnage de la plupart des bandes-annonces et autres spots de promotion. Au final, on se retrouve avec un produit distrayant mais en deçà de ce qu'on était en droit d'attendre...
En premier lieu, il faut féliciter les développeurs et autres personnes ayant travaillé sur ce projet, pour leur fidélité à la saga. En effet, tout ce qui a fait le succès de cette dernière (à savoir l'ambiance sonore, le design des personnages, les décors...) plonge irrémédiablement le joueur dans un univers propre aux deux créatures, à savoir sombre et salace. Et il faut bien avouer que les musiques aident à s'y immerger. De plus, ce reboot reprend les bases des premiers jeux, à savoir trois personnages contrôlables (Alien, Predator et Marine), proposant trois gameplays et scénarii différents. Bref, cet Aliens vs. Predator est un FPS de très bonne facture, entraînant et réussi sur bon nombre de points.
Malheureusement, cela s'arrête-là, en tant que FPS linéaire. En effet, à trop en attendre, ce reboot déçoit sur d'autres points. A commencer par ses graphismes, plutôt inégaux (excellents jeux de lumières, certaines textures laides...), l'IA des ennemis (incroyablement débiles), les doublages VF et dialogues (de quoi pleurer !), durée de jeu trop courte, et histoires inintéressantes et peu développées. Ce qui frappent également, ce sont les premiers niveaux de chaque personnage, qui font illusion (angoisse pour le Marines, chasse pour le Predator, infiltration pour l'Alien) et ne tiennent plus la route par la suite. Sans compter le fait que, quelque soit le personnage, on revisite les même niveaux, les mêmes couloirs... Bref, c'est linéaire et répétitif.
Bon nombre de défauts qui gâchent un reboot qui, pourtant, pouvait figurer parmi les FPS les plus distrayants. Malgré son punch et son univers, Aliens vs. Predator déçoit surtout par son manque d'originalité et la fainéantise des développeurs sur la plupart des points de ce jeu.