La licence n'était pas passé par le TPS. C’est dorénavant fait. Requiem se veut un jeu qui s'inspire, comme son nom l'indique du second film. L'histoire reste dans les grandes lignes la même (un vaisseau Predator s'écrase sur Terre, et l'un deux est envoyé pour faire le ménage et éliminer les preuves) et l'on se retrouve au milieu de la population locale à gérer l'invasion des xénomorphes.
On enchaine les niveaux, avec au bout du premier le choix de trois embranchements, qui finiront par se rejoindre sur les derniers levels. Si ceux-ci proposent des idées intéressantes comme ce jeu du chat et de la souris avec un tank inversant les fonctions de proie et chasseur et la présence d'autochtones offrant des passages infiltrations via le camouflage optique, on se fait vite chier à courir après les mêmes objectifs, face-huggers morts à dissoudre, morceaux de vaisseaux éparpillés, parfois dans des endroits improbables (une piscine d'un établissement scolaire) et vagues d'Aliens juste à bon à te ralentir quelques secondes. La difficulté est inexistante, il suffit de bourriner le bouton d'attaque pour que ça passe dans 99% des situations, les ennemis sont lents et faibles, peu nombreux, et notre héros l'est encore plus, avec sa foulée de vieux sportifs en surpoids. Du coup, en faisant tout les niveaux accessibles via les trois embranchements, on en a pour une poignée d’heures. Pas de campagne propre aux diverses espèces, seul le Predator sera de la partie. Bof...
Le jeu est pas beau, seul le protagoniste principale s'en sort à-peu-près avec son design fidèle à la créature. Pour le reste, c’est le minimum requis avec des décors pauvres, ses zones vides et ses humains aux skins se comptant sur les doigts de la main. On retrouve le système de point d'honneur, i.e. tu tues les humains, on te pénalise, mais tu perds tellement peu de points que tu t'en branles un peu, et qu'il suffit tout simplement de laisser les xénomorphes faire le boulot avant de tirer dans le tas pour contourner le problème. D'ailleurs, détail rigolo, on te rappelle tout le long qu'il faut pas tuer les locaux, mais on t'oblige à foutre en l'air toute cette logique sur le final. Ok.
Une énième itération vidéoludique passable, alors que la licence avait montré tout son potentiel dans ses deux FPS PC à l'ambiance horrifique au top. D'ailleurs, les opus consoles se sont tous ramassés la gueule qualitativement parlant. Et celui-ci ne déroge pas à la règle. Me reste le reboot du premier épisode PC justement, où là, j'en attend beaucoup. Bien plus que ce truc.