Je redimmensionne la fenêtre, je laisse filer les écran titres, j’appuie sur start, et me voilà en train de jouer à Anodyne. Je sais pas trop dans quoi je me lance, mais bon, on verra bien. Des instructions en pixels apparaissent en bas de l’écran, m’indiquent les quelques touches à utiliser, et me voilà, petit bonhomme à lunette avec autant de charisme qu’un hamster, dans une salle un peu douteuse accompagnée de sa musique suspense. On suit le seul chemin possible, désactive une barrière, prend un téléporteur, jusque là tout est OK. L’ambiance change rapidement pour devenir un chateau qui semble suspendu au dessus d’un ciel étoilé… Tandis qu’un bonhomme en manteau rouge nous envoie vers un portail pour qu’on accomplisse notre quète. Voilà pour la petite intro, moi ça m’emballe bien.
Première quète, donc, avec toujours cette musique résonnante mais pas désagréable. Le portail nous fais atterrir sur ce qui semble être un chantier, une route en construction? Une voie d’aterrissage? En tout cas, il y a une piste et des barrières de signalisation. A gauche, de la gelée rouge pas amicale et un coffre bloqué; à droite, de la gelée rouge pas amicale et un coffre pas bloqué : bingo, j’ai trouvé une arme. Et là, alors que l’on pourrait s’attendre à ce que le petit binoclard, croisé entre le nerd de la classe et le scientifique fou de 80 ans trouve une arme un peu moderne, balèze, next-gen, on a un balais. Mais pas n’importe quel balais. Maintenant, on peux dégommer la gelée rouge à coups de manche. C’est parti !
Quelques minutes de jeu plus tard, la musique n’est pas envahissante, ça va; le niveau bien qu’un peu vide ( mais peut-être n’est-ce que le début), n’est pas trop redondant. On croise une fille qui manque de nous écraser avec son vélo : il y a donc des personnages dans le jeu. J’avance encore un peu, je suis maintenant dans une sorte de cimetière et je recroise à nouveau le sage en rouge qui ressemble à Palpatine. Petit discours, puis me dis quelque chose du genre ” BIEN SÛR qu’a ce niveau tu as une arme, n’est-ce pas? ” Pas très convaincu quand on lui montre le balais, mais comme c’est un sage, c’est pas grave. Plus bas, il y a un gus qui est persuadé qu’il y a une caméra dans le miroir de sa salle de bain, aussi.
Hophop, on continues dans une petite grotte. Des statues avec des yeux, des lances missiles muraux, des trous, des clefs, des coffres et des blocs à pousser: c’est très Zelda; plus qu’a remplacer le petit lutin vert par un enfant vieux avec un balais et des lunettes. ( D’ailleurs, plus tard dans le jeu, on a le droit a un vieux pépé habillé en vert, avec un bonnet, en train de couper un buisson avec une épée pour trouver de l’or… et après il se fous de ta gueule parceque t’as un balais. ) Je finis le donjon, enfin je crois; rien de très compliqué. Premier boss, assez sympa et bien réussi. A la fin, une petite fée viens te soigner, comme dans Zelda, encore.
Retour dans le chateau, qui semble être le point central, la base du jeu; même si Palpatine en rouge apparaît un peu partout dans les donjons, l’air de rien. On peut retourner dans les niveaux que l’on a déjà parcouru par le biais des portails, et les maps semblent assez complexes, d’après ce que j’ai vu: des portes qui s’ouvrent avec des cartes ( j’en ai deux, dont une donnée par le boss ); des statues énormes qui n’ont “pas l’air de vouloir bouger tout de suite” ( un objet a acquérir dans le futur, peut-être? ) et des endroits inaccessibles, où il y a effectivement des choses à voir.
Je continues le jeu, j’ai déjà parcouru plein de niveau différents, du marais, a la plaine, a la foret, à la base de chateau d’eau… ( je crois? ) à la plage… Jamais de grosses difficultés mais certaines salles ne m’ont pas laissées les traverser du premier coup. Les boss, assez simples mais agréables, les musiques aussi; l’ambiance globale est sympathique : les graphismes, la prise en main, l’unique touche amplement suffisante, et le monde vaste d’Anodyne : Moins exigeant au niveau du gameplay, des énigmes et de l’habileté du joueur, il en épate cependant plus par son univers, ses personnages, sa bande son et ses couleurs: chaque tileset est travaillé avec finesse, avec énormément de détail. On passe d’une ambiance à l’autre avec plaisir, tantôt glauque ou insalubre, tantôt luxuriante et gaie. Ce n’est pas un jeu très dur, qui se laisse jouer, tout en douceur.