Anomaly: Warzone Earth par leo03emu
Le Tower Defense, genre qui cartonne bien ses derniers temps, s'est vu offrir deux nouveaux représentants récemment : Anomaly Warzone Earth et Sanctum. Si ce dernier mélange le Tower Defense avec le genre FPS, Anomaly part plus dans l'idée d'inverser les rôles. En effet, on ne construit pas ici des tours pour faire face à une vague d'ennemi, mais au contraire, on dirige une vague de tanks qui fait face à des tours ennemis. Développé par un tout nouveau studio fondé par des anciens de CD Projekt (The Witcher), Anomaly développe une approche très intéressante qui créée presque un genre à lui seul : le Tower Offense.
Anomaly s'embarrasse vaguement d'un scénario : dans un futur proche, on doit sauver la Terre d'attaque extra terrestre. C'est au cœur de Bagdad et de Tokyo que siège leurs forces. Et c'est tout. En contre partie, le jeu a une très forte identité. L'aspect visuel cherche au mieux à donner un aspect « vue satellite » mais avec un enrobage très futuriste et « jeu vidéo ». Parmi tous les autres concurrents, on reconnait tout de suite Anomaly. Autre point qui marque l'identité du jeu est la partie sonore. Alors que les dialogues sont creux et génériques au possible, les musiques accompagnent très bien le décor mis en place ainsi que l'action. Elles restent très facilement en tête, sans pour autant que ce soit déplaisant.
Mais c'est surtout cette nouvelle vision du genre Tower Defense qui nous intéresse dans Anomaly. Le principe du jeu est d'amener un groupe de véhicules de combat à un point donné de la carte, avec parfois quelques objectifs à faire en plus, comme par exemple des cibles à détruire impérativement. Pour se faire, on passe du champ de bataille à la carte de la ville en dé zoomant avec la molette de notre souris. Une fois la carte sous notre nez, on décide de la direction que prendra nos troupes à chaque intersection. On a tout le temps de réfléchir car le temps s'arrête quand on visionne la carte. Une fois qu'on a mis en place le parcours qui nous plait, on re zoom, et l'action reprend. Sur le champ de bataille, nos chars d'assault se déplacent automatiquement, toujours à la même vitesse. Par contre, nous, on se retrouve dans la peau du commandant. Ce chef de troupe se déplace à la souris, d'un clic gauche, on lui indique le point où on veut qu'il aille. Si on laisse le clic gauche appuyé, on prend alors plus directement son contrôle. Ce système est en fait le même que les hack & slash classique. D'ailleurs, le jeu se joue intégralement avec la souris (pratique pour boire une bière en même temps). Le commandant ne peut pas attaquer directement les ennemis, mais il peut utiliser des bonus qui sont mis à sa disposition : réparation des véhicules, nuage de fumée pour camoufler nos unités, leurres pour détourner l'attention des ennemis, et enfin bombardement d'une zone. Si les ennemis sont hostiles envers le commandeur et peuvent vous assommer pendant quelques grosses secondes, ils vont néanmoins toujours préférer tirer sur vos tanks. Le commandeur sert aussi à récupérer des bonus largués par vos avions.
Avec le bouton de la molette, on peut acheter, revendre ou améliorer notre groupe de tanks, limité à six unités maximum. L'argent se récolte sur le terrain ou en détruisant des ennemis. Bien sûr, vous avez différents types d'unités : des tanks pas cher et résistant mais avec une petite mitraillette, des chars d'assauts plus costauds, des chars qui tire des missiles de loin, des chars qui créer un champ de protection pour l'unité qui est en face et derrière elle, etc. A tout moment, même en pleine bataille, on peut changer la position de nos unités par rapport à leur formation. Ca sert bien sûr à bien placer notre générateur de bouclier entre deux unités, mais aussi à mettre par exemple à l'arrière l'unité qui est en première position et qui se prend tout les tirs ennemis ! Ou bien encore à réadapter notre formation selon les prochains ennemis qui sont sur notre route. En effet, eux aussi sont de types différents : les petits mais qui tire toujours bien, les gros qui font beaucoup de dégâts mais qui sont assez long à viser, ceux qui s'attaque directement à nos bouclier, ceux qui créée un champ qui trompe nos unités, etc.
C'est donc tous ces éléments qui sont à prendre en compte afin de mener à bien nos missions, chaque niveau durant de 10 à 20 minutes avec des checkpoints. Et c'est une mission réussi pour les développeurs 11 bit studios. Anomaly Warzone Earth est en effet une réussite sur tous les points : il sait amener un nouveau genre d'une façon très, il a une très bonne ambiance, il est amusant et tactique à la fois, il dispose d'un bon contenu et enfin, l'habillage est très professionnelle. Aucune faute de réalisation, ni de défaut sont à signaler, si ce n'est, histoire de dire, le scénario générique au possible. Et attaquer un Tower Defense, ou plutôt un Tower Offense sur son scénario, ce serait bien une preuve qu'il n'y a rien à reprocher à Anomaly.
Anomaly Warzone Earth est donc un jeu qui apporte un nouveau genre, et qui le fait en se trompant sur aucun point. Pas de défaut, mais des qualités très présentes. Six heures m'ont été nécessaire pour finir le jeu, mais ce n'est pas pour autant fini, avec notamment les modes Badgad Chaos ou Raid sur Tokyo, mais aussi la course au score, au classement et aux succès. Certes, la durée de vie n'est pas infinie, mais elle est déjà amplement suffisante, et du contenue additionnel est prévue. Anomaly Warzone Earth est donc à essayer absolument, d'autant plus qu'une démo est disponible, et qu'elle représente très bien le jeu.