En lisant les critiques & commentaires des autres sur les plateformes de jeu comme STEAM, je me dis souvent "purée mais c'est quoi cette andouille qui colle un avis négatif alors qu'il a joué plus de trente heure ???". Et bien grâce à "Ash of Gods", je viens de comprendre la logique puisque j'ai passé quatre jours dessus, et que je l'ai terminé, alors que POURTANT, je vous le déconseille.
En effet, même si c'est plutôt joli, bien réalisé et doté d'une narration aussi fouillée qu'aboutie, c'est une escroquerie vidéo-ludique car on ne s'y amuse pas vraiment. Pourquoi l'ai-je dans ce cas terminé ? Parce que je suis comme ça : je finis TOUJOURS les jeux que je commence (sauf si ce sont des trucs trop typés arcade vu que je suis mauvais...).
Je fais pareil avec mes assiettes, on m'a élevé comme ça, alors faites pas ièch ok ?
Bon c'est pas le tout de la digression culinaire mais revenons à nos cendres deux minutes, que je vous explique les raisons factuelles qui font que je fais ma mauvaise tête...
Déjà, le module des combats est complètement foiré, en plus d'être d'une difficulté réellement punitive. Dès lors me concernant, après plusieurs foirades très frustrantes, je me suis rapidement retrouvé à les gérer en mode "facile", ce qui devient vite une gageure car les combats sont trèèèèès nombreux (et donc carrément chiants).
Je suis peut être passée à coté d'une logique particulière, mais j'estime dans ce cas qu'elle n'était pas adaptée à mon cas, ce qui la rend rédhibitoire vu la quantité impressionnante de jeu au tour par tour que j'ai pratiqué.
Toujours s'agissant des bagarres, elles ne rassemblent finalement en sus que peu d'ennemis différents qui vont gesticuler sur des plateaux sans aucune dimension tactique car il n' y a pas de "provocation" possible, encore moins de logique de contrôle ou de subtilité de placement.
On va donc enquiller ces combats foutraques juste pour faire avancer l'histoire.
L'histoire justement, parlons-en !
Elle est très bien écrite mais d'une complexité que je qualifie carrément de prétentieuse, n'en déplaise à tous les autres joueurs qui semblent avoir frôlé l'orgasme, si j'en crois les commentaires que j'avais lu (et qui m'avaient d'ailleurs poussée à tenter cette aventure, bande d'escrocs !!!).
Cette complexité narrative branlouillante, on est plongés d'entrée dedans et sans préliminaires.
Croyez-moi, elle va rapidement vous coller un maxi mal de chignon car entre tous les royaumes impossibles à visualiser sur une map générale manquante, mais qui aurait bien aidé, les personnages plus nombreux que la liste des abonnés du bottin du Val de Marnes - lesquels pour certains se trimbalent 3 ou 4 pseudos histoire de probablement finir d'égarer Interpole mais aussi malheureusement, le joueur que je suis - on a vite l'impression d'être dans un genre de "Game of Throne" 2.0 dont un G.R.R Martin sous acide aurait assuré la rédaction.
Reste ensuite le faux-coté "rogue-like" où on déambule sur une carte locale - aux noms de lieux forts inspirés et superbement illustrée d’ailleurs - à subir de pseudo-événements dont on se moque un peu tellement l'effet réel sur l'intrigue qui n'en fini pas de s'étirer reste anecdotique.
On ne va donc pas se mentir, j'ai souffert pour finir l'assiette, et je vous conseille de ne pas perdre votre thune, et votre temps, avec ce jeu !
Ah oui pardon, un petit plus malgré tout avant de nous quitter qui concerne le visuel des personnages : les graphistes (talentueux, je le redis) se sont visiblement beaucoup amusés à introduire une multitude de "gueules" parmi lesquelles Lance Henriksen, Klaus Kinski, Robert Knepper ou Vincent Cassel, pour ne nommer que ceux-là.
Ça ne sert à rien, mais c'était rigolo, et en plus de trente heures où je me suis accrochée pour terminer le machin, j'ai trouvé cette inespérée touche de légèreté à tenter d'identifier telle ou telle trombine fort bienvenue.
En conclusion, moi qui avais ensuite prévu de m'essayer à "Banner Saga", y peuvent s'brosser !!!