La licence a pour moi perdue tout ce qu'elle avait d'intéressant et tombe dans du déjà vu avec un style RPG d'aventure classique. En commençant par la mécanique de jeux, qui a peu changée depuis le premier opus. Là où Ubisoft aurait pu révolutionner le jeu d'infiltration dans un monde ouvert avec son propre genre, il se retranche aux contraire dans la facilité et n'apporte aucune originalité.
Tout d'abord, on nous lâche en plein Egypte sans la moindre introduction, livré à nous-mêmes dans le désert. L'histoire, très fade, n'est pas très captivante et décevante tant la bêtise et la pauvreté du scénario sont menés. Bayek, personnage principal, maladroit, manque également de charisme et adopte finalement plus les allures d'un gladiateur que d'un assassin. Le personnage secondaire, Aya, est beaucoup plus intéressant et endosse plus dignement le rôle de héros.
Il est décevant de voir que « l'origine » n'est rien qu'une vulgaire histoire de vengeance, maquillée par des excuses de la part des protagonistes, afin de se donner bonne conscience.
Il ne vous faudra pas non plus compter sur son univers, qui est malheureusement raté. En effet mêmes si les graphismes et les décors, qui manquent cruellement de hauteur, sont magnifiques, tout le reste est très largement bâclé. La mythologie et la culture très intéressante de cette époque ne sont que vaguement survolés, il vous faudra vous contenter de quelques noms de dieux en guise de ponctuation des dialogues. La quête principale n'est guère plus attrayante que les missions annexes. L'animus et son histoire sont aussi laissés à l'abandon, on perd donc le lien et la relation avec les temps modernes et sa fiction.
A l'heure ou Assassin's Creed Odyssey est annoncé, le trailer dévoilé par l'E3 2018 ne fait que confirmer mon sentiment.
La licence donne malheureusement l'impression d'être à court d'idée et essaie de se raccrocher à ce qu'elle peut pour ne pas couler. Ce qui arrive très souvent quand on brasse du titre à tour de bras, au dépens de la qualité. Dommage.
+ la cinématique finale qui fait le lien avec les premiers opus
- on perd le côté assassin/infiltration