Assassin's Creed Origins
7.3
Assassin's Creed Origins

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2017PlayStation 4)

Je suis loin d'être un expert en jeux vidéos. Je suis loin d'être un fan d'Assassin's Creed, mais j'avoue mettre souvent laissé tenter par une partie de la saga d'Ubisoft... Ici, à titre très personnel, j'ai été déçu. Je partais avec quelques attentes, vis-à-vis des notes et avis, vis-à-vis de quelques temps de jachère, qui devait, à la saga, redonner un peu de vie.


J'ignore ce qui fait un bon jeu vidéo entre les graphismes, le gameplay et le scénario et je ne pense pas que cela soit sujet à débat. C'est une question d'expérience et de goût. Question graphismes, il me semble qu'il n'y ai rien à redire. Cependant, j'ai commencé à être déçu en voyant le gameplay. J'ai eu du mal à me faire à l'idée que notre personnage grimpait facilement sur des murs si lisses qu'il donneraient du fil à retordre à un Bran Stark en pleine forme et au contraire n'arrivait pas à se hisser dans un olivier tortueux, mais passons. J'ai eu un peu plus de mal avec la fameuse et iconique lame qui n'arrivait pas à achever de nombreux ennemis. Néanmoins, j'aime à croire que ça a du sens. Nous assistons à la naissance de l'ordre des Assassins et leur arme secrète à sûrement dû nécessiter qu'on l'apprivoise un peu. Bayek, notre héros, est un guerrier classique qui devient un assassin au prix de nombreuses tentatives d'infiltrations et de meurtres discrets infructueux, du moins, lorsque je suis aux commandes. Le vrai bémol que j'ai éprouvé tout le long du jeu, c'est le système de niveaux. Dans cet univers, chaque zone possède une fourchette de niveaux qui correspond à la progression de votre personnage qui mourra plus ou moins vite dans chaque région. Pour chaque quête, secondaire et surtout principale, le jeu vous indique quel niveau idéal il faut avoir. Et j'en profite pour en venir au scénario.


On y suis donc Bayek, un soldat du pharaon obnubilé par la volonté de venger son fils mort sous ses yeux des mains d'une secte étrange. Comme dans tout Assassin's Creed, cela dépasse rapidement la quête personnelle et devient une affaire d'état dans une Égypte partagé entre grecs, égyptiens et plus tard romains.


Bayek est tout simplement fou de vengeance, comme plusieurs lignes de dialogues le souligne. Afin de vous éviter les spoiler, je vous laisse les découvrir. Pourtant, en même temps que j'assistais à la naissance des assassins, j'avais le sentiment d'assister à la naissance du bénévolat, à la naissance des organisations qui vous attendent sur la parvis de la Gare St-Lazare pour que vous accordiez votre soutient à une cause. Bayek a régulièrement trois ou quatre niveaux de moins que ce que la quête principale réclame, vous obligeant à faire de nombreuses quêtes secondaires, inutiles, qui ralentissent l'histoire et qui au passage contiennent quasiment toutes des massacres de soldats. En résulte, à mon goût, un rythme de scénario très lent, un sentiment d'étirement du temps de jeu qui dénote complètement avec l'attitude de Bayek pressé et obsédé par sa vengeance. C'est comme si l'héroïne de Kill Bill prenait le temps d'aller chercher les clés de son ancien voisin dans l'étang du village à la huitième minute, puis à la quatorzième allait libérer le cheval d'un livreur de sushi dans un repère de motards japonnais avant, à la trente-deuxième minute de buter l'entièreté d'un gang de bandits quelconques pour relâcher la fille du boulanger. J'ai passé tellement de temps à chercher de l'XP dans des missions secondaires qu'après avoir tué l'un des boss, après une jolie cinématique émouvante, je me suis lamenté de n'avoir gagné que 3000 points d'expérience alors que, je me cite : "p****n, j'ai galéré de ouf", fin de citation.


Pourtant, le jeu n'est pas mauvais. Il est fidèle à ce que je cherche dans un Assassin's Creed, un scénario agréable, pas fou mais agréable où l'on retrouve des histoires personnelles qui se mêlent, entouré de théories du complots, à la Grande Histoire. J'étais heureux de trouver Cléopâtre, Pompée, César et de découvrir une Egypte sur son déclin, ravagée par la Grèce puis par Rome. Encore que, si je puis me permettre un ultime reproche dans ce paragraphe initialement dédié aux compliments, certaines questions, notamment ésotériques et mystiques, restent sans réponses. Je salut l'effort fait sur le système de combat, plus intéressant que les quasi-QTE des anciens opus. Et évidemment, j'apprécie les décors immenses et dépaysants qui m'ont permis, en cet année de pandémie mondiale, de partir un peu en vacances. Et puisque je ne m'attend pas à avoir un meilleur salaire l'année prochaine que cette année, il me tarde de prendre mon billet pour Assassin's Creed Odyssey.

TitouanAxel_Bnl
6
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le 8 juil. 2020

Critique lue 58 fois

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