Call of Assassin

Après un Brotherhood pas si mal qui arrivait à entretenir la flamme malgré un scénario pas très passionnant, c'est la déception. Déjà pas d'amélioration sur l'histoire, la partie Altaïr n'apporte pas grand chose et le lien avec l'Histoire avec un grand H est sans queue ni tête. Côté méta-histoire c'est une nouvelle fois le tolé avec une magnifique révélation en mousse qui nous fait avancer à pas de souris (pour pas perdre ceux qui passeront direct du 2 au 3 ?). Mais bon ça on commence à avoir l'habitude. Une petite pensée au passage pour les séquences de Desmond qui touchent le fond entre l'introspection sur des trucs qu'on savait déjà et un gameplay franchement moisi. Vont-ils un jour réussir à rendre ce pauvre gars intéressant ? Mystère.

Côté jeu à proprement parler, on retrouve la même chose que dans Brotherhood, les améliorations au coeur de jeu se résumant à quelques anecdotes (hook blade, bombes). Au moins ça veut dire qu'on conserve un gameplay sain, c'est toujours un plaisir de balader Ezio aux quatre coins de la carte pour ramasser des bidules et tuer des gens. Par contre sur la périphérie on trouve quelques nouveautés dont on se serait très bien passé. Le Tower Defense est un bon exemple, mais il a au moins le bon goût de se faire discret, pas de raison de le revoir passé le tutorial si on n'excite pas trop les templiers. La défense de la Méditerranée par contre c'est une autre histoire, l'idée de base est pas mauvaise et rend le mini-jeu enfin utile, mais l'obligation de devoir le surveiller toutes les vingt minutes si on ne veut pas voir les villes glisser hors de son contrôle est juste affreux. Ça force le joueur à s'interrompre régulièrement et ça devient même problématique quand le scénario éloigne de façon prolongée des pigeonniers (la séquence à Cappadocia par exemple).

Bref, cet épisode est celui de trop, n'a pas un grand intérêt passé l'exploration de la nouvelle carte de Constantinople, il pue le remplissage et le gameplay commence à sentir un peu trop le renfermé, on voit bien que l'équipe arrive à bout de souffle pour "renouveler la formule mais pas trop". J'attends le troisième opus de pied ferme en espérant que le gros dépoussiérage promis sera à la hauteur.

À noter que ceux qui n'ont pas adhéré à Brotherhood peuvent facilement virer deux points de la note.