Très ludique !
La tant attendue PlayStation 5 est enfin disponible en France et Sony gâte ses joueurs puisque on a le droit à un petit jeu avec Astro’s Playroom, un jeu de plateforme qui se base sur les...
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le 29 nov. 2020
10 j'aime
Jeu de SIE Japan Studio, Team Asobi, Sony Interactive Entertainment et PlayStation Studios (2020 • PlayStation 5)
Après avoir fait la vitrine technologique et ludique du PS VR quelques années plus tôt, la licence Astro revient avec Astro’s Playroom pour assurer cette même fonction pour la Playstation 5, plus particulièrement pour sa manette : la DualSense. Astro’s Playroom a ainsi la générosité de se proposer gratuitement sur Playstation 5 pour présenter les fonctionnalités de la manette dans un petit jeu de plates-formes 3D promettant du fan-service Playstation à gogo pour appuyer le lancement de la machine qui manque alors un peu de grosses exclusivités, il faut bien le dire.
Voyons s’il ne s’agit que d’une démo mineure sans grand intérêt ou s’il s’y cache bien davantage. Je vous propose de le découvrir en écoutant I’m your GPU de l’OST.
Un niveau de détail des textures irréprochable, une reproduction parfaitement authentique d’objets réels, une fluidité exemplaire à tout instant, une tonne d’animations rigolotes pour le personnage contrôlé et ceux croisés en réaction à l’environnement, une spatialisation des sons omniprésente, une gestion très poussée des vibrations et du haut-parleur de la manette, des temps de chargement masqués et de courte durée… le soin du détail est bien là à n’en pas douter et la réalisation de Astro’s Playroom est une belle réussite. C’était évidemment très important pour un titre se présentant comme démo technique même si la qualité des graphismes n’est pas censé être l’argument premier de cette démo.
D’ailleurs, si on y regarde bien, la basse définition et la sobriété des arrière-plans entachent un peu le tableau mais ça passe presque inaperçu avec une caméra qui sait nous inviter à rester focaliser sur le premier-plan qui ne souffre pas du tout du problème, bien au contraire. De la même manière, les reflets sont factices, ils sont pré-rendus pour paraître crédibles au premier coup d’œil mais ne reflètent pas réellement les lieux et leur évolution en temps réel, ce qui ne peut s’apercevoir quand y regardant de très près pour le coup. Autant dire que ces petits défauts techniques sont parfaitement anecdotiques.
L’hyper générosité du titre en matière de références à l’univers Playstation, à l’histoire de ses consoles, de ses accessoires, de ses franchises, de ses campagnes marketing… est au-delà de toute espérance. Les courbes du menu de la PS4 telles des aurores boréales dans un ciel enneigé, la forme des touches des pad apparaissant aux impacts des gouttes de pluie, la courbure d’une gâchette de Dualshock 4 pour représenter un tremplin à utiliser… sont autant d’exemples de représentations assez subtiles et élaborées qui plus est parmi le déluge de références absolument partout.
Ce ne sont pas seulement les éléments les plus connus et récents qui ont le droit à leur représentation en jeu et aucun oubli majeur n’est à déplorer, peut-être même qu’on aurait pas forcément aimé tout revoir, oui PS Move c’est à toi que je pense, mais c’est un autre débat. Développer une culture Playstation ainsi au lancement de la nouvelle machine est plus que pertinent à mon sens. Par contre, ils n’en ont pas profité pour proposer une encyclopédie fourmillant de détails sur l’histoire exacte de tout ça, tout n’est que clin d’œil et nostalgie, ce qui n’est pas grave en soi même si j’aurais trouvé ça utile, à la manière d’un Super Smash Bros par exemple.
De plus, les paroles des chansons comme odes aux accomplissements des composants de la machine pour le plaisir du joueur, l’énergie transmise par les musiques par le même compositeur de la franchise Kenneth Young, les couleurs chatoyantes se succédant à l’écran, les animations et bruitages tout mimi des bots croisés un peu partout… composent une ambiance feel-good très forte qui me donne immanquablement le sourire en jeu et ça fait du bien. Et si je ne serais peut-être pas aussi élogieux pour la partie ludique du titre, l’état d’esprit y sera tout de même.
Une prise en main immédiate nous attend dans ce jeu de plates-formes au maniement très simple dans un soucis d’accessibilité clairement énoncé avec déplacements, sauts et attaque au corps-à-corps relativement basiques. Différentes combinaisons à enfiler lors de passages dédiés permettent d’enrichir la proposition et d’offrir des phases de jeu originales rythmant très efficacement la progression dans les différents niveaux et alors là, pavé tactile, micro, gyroscope, gâchettes adaptatives… tout y passe en accord avec la promesse de démo de la DualSense.
Bien évidemment, ça suppose un manque de précision dans le maniement, mais la facilité du jeu permet de contourner aisément le problème. Ça devient tout de même problématique quand on pense que c’est justement ce qui nous empêche de réellement tester la précision de ces mécaniques. Puisque le jeu nous offre une marge d’erreur plus que confortable en tout temps, quel est le potentiel réel d’exploitation de ces fonctionnalités dont on ne peut pas percevoir les limites ici ? Astro’s Playroom les présente efficacement mais ne va pas au-delà.
Des checkpoints très réguliers, une visée ultra-assistée pour les phases de tir, des messages de tuto apparaissant très rapidement, des ennemis très peu réactifs, des projectiles adverses très lents, des time attack sur des parcours très courts… ce soucis d’accessibilité finit quand même par se traduire par un manque de challenge qui aurait pu être au moins un tout petit plus élevé pour les défis annexes. Pas tant pour prolonger la durée de vie de vie du titre que pour tout simplement offrir un peu plus de résistance et donc d’intérêt aux joueurs plus expérimentés, cibles également du jeu.
Une tonne de petits secrets prolongent un peu la durée de vie du titre avec le système de trophées récompensant plein de petites interactions cachées synonymes de références en tout genre, le système de loterie avec les pièces à collecter qui récompensent constamment l’exploration du niveau à la réalisation de défis annexes, mais même comme ça il n’aura pas fallu plus de 6 heures de jeu pour le platine. C’est bien entendu très honnête vu la gratuité du titre mais la qualité est telle que j’en redemande et que j’aimerais bien une version payante offrant plus de boss, plus de déclinaisons difficiles des parcours…
Je peux comprendre que l’on soit enchanté de la qualité du produit en comparaison de sa totale gratuité, ce n’est pas si commun que ça à une époque majoritairement dominée par des jeux payants ou des free-to-play présentant des options d’achat, et que l’on accepte parfaitement son manque d’ambition ludique à certains égards, encore plus si on n’accorde que peu d’importance au challenge. Mais personnellement c’est ce qui me fait limiter à minima mon appréciation du gameplay et par extension du titre global, ce qui ne m’empêchera pas d’en retenir surtout du positif.
Astro’s Playroom présente gratuitement les fonctionnalités de la DualSense dans une démo très plaisante enrobé d’un fan-service Playstation plus que généreux, c’est un vrai plaisir à parcourir et une étape immanquable au lancement de la machine. Limité par son manque d’ambition ludique et son absence de challenge, et plus accessoirement par quelques limites techniques très anecdotiques, je n’en ferais pas l’éloge outre mesure mais je le recommande sans problème.
Créée
le 24 mai 2023
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