Un effet boeuf

Cela faisait un bout de temps que ce jeu me faisait de l’œil, tant par sa direction artistique originale que par ses promesses de gameplay ("Farm, Marry Kill"). J'ai donc sorti mon blé quand j'ai vu qu'il était soldé un peu en dessous de 10 euros sur Switch.

Switch, un port rustique, mais pas de quoi en faire une salade

Ne mettons pas tous les fruits dans le même panier : votre expérience de jeu sera sûrement différente de la mienne en fonction de votre plateforme.
J'ai joué à beaucoup de portages de jeux sur Switch, et j'ai été trop souvent aux premières loges d'un spectacle à base de ralentissements, perte de framerate, freeze et autres bouillies de pixels. Heureusement, Atomicrops est un jeu en pixel art, donc a priori pas vraiment exigeant graphiquement. En effet, le jeu est relativement fluide, même si parfois il ralentira lorsque beaucoup d'objets sont affichés à l'écran. Cette tendance s'empire d'ailleurs avec les mises-à-jours de contenu, et comme il est coutume avec les portages Switch, la communauté prophétise un patch qui résoudra les problèmes, qui bien sûr n'arrive jamais. J'ai tout de même passé une trentaine d'heures agréables sur le jeu, alternant entre le mode docké et le mode portable, donc si comme moi vous n'avez pas d'autres consoles et que vous avez la flemme de jouer sur PC, la version Switch reste intéressante. A noter que les versions consoles ont un gros décalage de plusieurs mois sur les mises-à-jour par rapport à la version PC.

La ferme des animaux

Atomicrops est un roguelike, c'est à dire que chaque partie est plus ou moins différente, et que vous repartez de zéro à chaque fois (ou presque). Chaque partie démarre au début du printemps avec en votre possession un petit plot de terre et quelques graines. 12 jours vous séparent de l'hiver nucléaire, qui une fois passé avec succès, marque la fin du jeu et la possibilité de jouer à un niveau de difficulté supplémentaire. Vous pouvez revenir à une difficulté précédente à tout moment. De plus, en fonction de votre progression dans la partie, vous pourrez également débloquer des améliorations permanentes très légères, mais qui finissent par s'ajouter et vous donner un vrai coup de pouce (vitesse de déplacement augmentée de 1%, commencer avec une graine de plus, etc).

Chaque journée est composé d'une première phase de jour de quelques minutes, pendant laquelle vous pourrez tranquillement planter, arroser et récolter vos graines, ainsi que d'aller explorer des régions sauvages en quête de bonus intéressants et d'autres graines. La deuxième phase est la nuit, pendant laquelle des ennemis attaquent votre ferme que vous devez défendre coûte que coûte. Pendant cette phase, vous devrez effectuer plusieurs tâches en même temps : arroser/planter/labourer/attaquer/récolter/esquiver. La manière dont les touches sont attribuées vous permet de réellement faire plusieurs choses en même temps et vous met dans un état de concentration nécessaire à une récolte fructueuse. Entre chaque journée, vous revenez dans une zone plus calme où vous pourrez faire vos courses : acheter des armes, mais également faire des rencontres romantique. Ces partenaires de drague sont en réalité une manière d'obtenir des items avec une monnaie alternative, qui finiront par vous rejoindre au combat après le mariage (débloqué si vous leur achetez suffisamment d'objets).

De quoi en faire tout un foin ?

Atomicrops propose une belle variété de boss, d'ennemis et d’événements et même de personnages jouables qui permettent de différencier chaque partie suffisamment pour donner l'envie de relancer, et c'est d'ailleurs de mieux en mieux après chaque mise à jour de contenu (qui sont très généreuses). Il propose également des succès comme objectifs supplémentaires, que je me suis surpris à chasser. J'ai pris beaucoup de plaisir sur ce roguelike un peu oublié, qui certes manque de polissage dans certains coins mais qui réussi son pari d'originalité. Il vous donnera du grain à moudre pour quelques dizaine d'heures.