Avenging Spirit par Anthony (le vrai - non officie

[Attention je parle bien du jeu d'arcade, j'ai bien vu qu'il y a plusieurs version très différentes]

Un de ces jeux d’arcade qui attirent immédiatement l’attention par son concept brillant : incarner un esprit capable de posséder ses ennemis pour exploiter leurs pouvoirs.

Une idée audacieuse, pleine de potentiel, qui laisse entrevoir une expérience de jeu variée et stratégique. J'en ai tous simplement rêvé, mais aujourd'hui une fois le jeu en main... Le jeu révèle des failles importantes, qui ternissent une aventure pourtant pleine de promesses.

Le point fort indéniable de Avenging Spirit, c’est son concept. L’idée de pouvoir posséder différents ennemis, chacun ayant ses propres capacités et styles de combat, ouvre la porte à une multitude d’approches. Chaque possession est une petite découverte, un moment de curiosité où l’on s’amuse à expérimenter avec les compétences uniques des ennemis. Cela donne un souffle d’originalité et de créativité qui manque cruellement à beaucoup de jeux de son époque.

La direction artistique et la bande-son viennent renforcer cette première impression positive. Visuellement, le jeu est charmant, avec des sprites colorés et détaillés qui dégagent une vraie personnalité. La musique, elle, est un des points forts du jeu. Dynamique et entraînante, elle accompagne parfaitement l’action et apporte une énergie contagieuse qui pousse à avancer, même dans les moments les plus frustrants.

Mais c’est justement là que Avenging Spirit commence à montrer ses limites. Sous ce concept exceptionnel se cache un gameplay qui manque cruellement de fluidité. Les contrôles, bien que fonctionnels, sont rigides, et les mouvements des personnages possédés manquent souvent de réactivité. Cette lourdeur dans les contrôles rend certains affrontements plus frustrants que stratégiques, et le plaisir initial d’explorer les différents pouvoirs finit par être éclipsé par la frustration.

Imaginez l'horreur... Enfant, tu lances une partie de ce jeu d'arcade. Tu commences à comprendre que tu peux prendre possession des ennemies. Alors tu veux contrôler le dragon, ou le drôle de monsieur qui lance les grenades et... Tu te rend compte de la lenteur du personnage, ou de son côté savonneux.

Rendez vous compte, c'est certainement l'une des pires choses qui puissent arriver.

C'est comme entrer dans un magasin de jouet en ayant tous pour nous, mais à chaque ouverture de boite on se retrouve avec une maladie, ou autre chose de négatif.

C'est frustrant, tous comme c'est frustrant pour moi d'être dur envers ce jeu...

Mais c'est la représentation en jeu, du sentiment d'avoir tous un terrain de jeu, avant de se rendre compte qu'il y a une contre partie ignoble.

Le level design, quant à lui, est loin d’exploiter le potentiel du concept. Les niveaux, bien que variés en apparence, manquent de générosité en termes de design et de progression. Les obstacles et les ennemis semblent souvent placés de manière aléatoire, sans vraiment inciter le joueur à tirer parti des différentes capacités qu’il peut posséder. Cela donne une impression de répétitivité et de manque de profondeur, là où le concept aurait pu briller avec des environnements plus interactifs et mieux pensés.

La durée de vie est également un point faible. Comme beaucoup de jeux d’arcade de l’époque, Avenging Spirit est conçu pour être court, mais ici, cette brièveté est accentuée par le manque de contenu et de variété dans les niveaux. On pourrait se dire que le concept pourrait enjoindre à de la rejouabilité, mais non... Puisque rappelez vous, on apprendre vite que posséder un autre ennemie va s'accompagner de nouvelles frustrations.

Une fois l’effet de surprise du concept passé, le jeu ne parvient pas à renouveler l’intérêt, et l’aventure s’achève rapidement, laissant un goût d’inachevé.

C’est une œuvre qui reste fascinante à découvrir pour son originalité, mais qui laisse également entrevoir ce qu’elle aurait pu être avec un peu plus de finition et de contenu. Un joyau brut, mais qui manque malheureusement d’éclat.

Une torture pour les joueurs d'hier et d'aujourd'hui, mais un concept qui mériterait d'être repris et qui a peut être déjà inspiré Mario Odyssey?