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Il faut tout de même se rappeler que les débuts de Nintendo dans le jeu vidéo, c’étaient d’abord de l’arcade avant d’arriver sur la NES. Il y avait bien sûr le grand classique Donkey Kong sur arcade qui a fait décoller la popularité de Nintendo, et même après avec les jeux Game & Watch, qui étaient qu’une adaptation du concept d’arcade en version portable. Alors quand arrive la NES, logique que Nintendo fasse ce qu’il sait faire de mieux au début de la console (avant l’arrivée des grands classiques qui changeront les règles), des jeux au gameplay purement Arcade. Oh tiens, Joust ça a l'air de cartonner en salle… On fait pareil pour notre NES les gars ?
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Clairement une autre époque en effet, car si vous ne connaissez pas Joust, sachez juste que à cette époque, c’était un grand succès dans les salles d’arcade. Ce jeu consistait à voler avec une autruche mécanique, afin d’occire des chevaliers volants eux aussi, et il fallait pour les vaincre les attaquer par au-dessus, tout en évitant qu’eux fassent de même… Ajoutez à ça un Gameplay original où chaque pression de touche fait battre les ailes à notre créature pour se déplacer de manière originale comme si on flottait…. Bon bref, tu as compris, Balloon Fight, c’est juste un putain de repompage du classique d’arcade qu'est Joust. C’est ironique quand même quand on y pense, sachant que la NES a été créée après l’Atari pour justement contrôler et empêcher les clones de mauvaise qualité de polluer le marché via un contrôle qualité ! Bon, Balloon Fight n’est pas un mauvais clone loin de là, mais ça prête un peu à sourire.
Ici, on se doute bien que c’était un jeu de commande afin de garnir le catalogue de la NES à son lancement, Balloon Fight étant un de ces fameux jeux ‘Black Box’, au même titre que Ice Climbers et Excitebike, il fallait donc faire plein de jeux rapidement, et tant pis s’il fallait trouver l’inspiration chez le voisin. Hormis ça, tout l'univers de Joust a été transposé dans un autre, made in Nintendo, plus coloré et innocent, fini la lave en fusion où sont projetés les chevaliers vaincus, et place à un mignon personnage volant via deux petits ballons, à des oiseaux volant aussi avec un ballon ( ??), et à la lave remplacée par de l’eau (mais quand tu vois ce qu’il y a dans le lac, je crois que c’était mieux la lave au final).
Le Gameplay repompe donc totalement celui de Joust, à savoir des contrôles très simplistes mais durs à maîtriser, tant il faut s’habituer au déplacement très flottant du personnage, qui est assez dur à expliquer sans y avoir joué. Et bien que les débuts soient assez déroutants, il faut reconnaître que c’est tout de même bien satisfaisant quand on arrive au bout de plusieurs parties à enfin bien maîtriser les contrôles, comme une petite victoire sur ce con de jeu. Bah ouais je suis un peu salé, mais vous allez l’être aussi, quand au début dans le mode C, tu pars t’exploser comme une bite sur des éclairs car tu vas beaucoup trop vite et tu maîtrises mal ton élan, quand le poisson te bouffe car tu vol trop bas, quand tu n’arrives pas à bien te diriger sans prendre trop d’hauteur, etc… Mais comme pour le vélo, une fois qu’on maîtrise le Gameplay, c’est vraiment satisfaisant et devient intuitif, et quand on arrive à prendre tous les premiers ballons du mode C sans en louper aucun, quand on se met à foncer dans le haut de l’écran pour rebondir et redescendre plus vite, on sait qu’on fait partie des grands là ! C’est donc véritablement grisant de se voir maîtriser petit à petit les déplacements dans ce jeu, c’est juste dommage qu’au final, le jeu tourne très vite en rond !
Bon, je boucle sur le mode A ou C ?
Car avec ces deux modes principaux qui peinent à se renouveler, on fait vite le tour du jeu, malgré le côté scoring qui nous pousse pourtant à y revenir de temps en temps. Le mode A représente le principal, et c’est celui qui reprend tout de Joust, consistant surtout à des arènes qui deviendront de plus en plus difficiles, avec plus d’ennemis et d'obstacles au fur et à mesure qu'on nettoie les tableaux. La principale différence avec Joust est le fait que nous avons le droit de se faire toucher une fois avant de mourir, symbolisé par le fait que nous portons deux ballons, mais que les contrôles deviennent (encore) plus rigides en contrepartie. Un truc sympa, c’est le mini-jeu bonus qui arrive tous les trois niveaux. Déjà bien agréable car il restaure notre éventuel ballon perdu (autant te dire qu’on l’attend avec impatience la plupart du temps), puis surtout car le mini-jeu où il faut réussir à crever les 20 ballons est vraiment sympa et aide à bien travailler notre dextérité.
Bref, c’est cool, mais on y tourne vite en rond, le jeu bouclant sur seulement douze arènes qui deviennent simplement de plus en plus difficiles avec plus d’ennemis, c’est tout. On pourra cependant profiter du mode B, qui est la même chose mais à deux joueurs directement à l’écran, chose assez rare à l’époque. Ce mode est clairement le plus fun de tous si on a la chance d'avoir un pote qui veut bien encore se prêter au jeu, tant ce mélange de coopération/compétition fonctionne bien. Car comme pour les Mario Bros, bien que le multi soit à première vue pour être de la coop, tout est fait pour se pourrir la vie, à commencer par le fait qu’on peut crever les ballons de l’autre, en plus d'avoir un score individuel, forçant à la compétitivité ! Un excellent porte-étendard de la NES sur le fait qu'elle peut accueillir deux manettes donc, avec un mode de jeu qui en profite réellement.
Mais sinon, si tes potes sont des personnes détestables à jouer seulement sur des jeux modernes, bien, tu as aussi le mode C, Ballon Trip, qui pour moi vole même la vedette au mode principal A et B. Car ce Ballon Trip est pour le coup totalement original et vraiment sympa, et j’y ai même passé plus de temps dessus c’est dire ! Et je me suis renseigné, ce mode a été fait à la va-vite, trois jours avant la fin du développement, juste comme ça par un développeur qui a voulu rajouter un petit truc au jeu ! Et quelle idée salvatrice il a eu, tant ce mode est le plus addictif et efficace pour moi. Dans ce mode, il s’agit d’aller de droite à gauche avec un scrolling imposé (oui, personne n’a jamais compris pourquoi cette direction), avec des obstacles (qui reprennent les éclairs du mode A et B) qui pullulent à l’écran, s’orientant aléatoirement et ayant des vitesses tout aussi imprévisibles. Pour ajouter de l’intérêt à ce mode, il y aura plein de ballons dispersés aussi aléatoirement à récupérer, avec la carotte d’un gros bonus de points (+ changeant la couleur des ballons jusqu’à deux fois, pour montrer que ceux-ci rapportent plus de points individuellement), si on en prend vingt d’un coup sans en laisser passer un seul.
Cette mécanique fonctionne bien, car on est constamment partagé entre vouloir maintenir notre combo de ballon en prenant parfois de gros risques, ou laisser tomber le combo pour rester prudent, car l'aléatoire génère des situations parfois des positions de ballons bien tendues. Et comme le tout est aléatoire (sauf le tout début), eh bien, je trouve ce mode vraiment amusant et qui profite d'une excellente rejouabilité, encore plus intéressant que le principal, qui était pourtant la base du jeu, avec cette idée de copier Joust! Avec seulement une seule vie et aucun droit à l'erreur, autant vous dire que j'ai eu des grosses sueurs froides dans ce mode C, tant la pression monte vite ! Mais bon, comme dit avant, le mode a été développé rapidement en trois jours, et même si c'est un petit miracle qu'il soit si plaisant à jouer, il n'est pas pour autant dénué de défauts dus à peu de sessions de test effectué dessus. On peut déjà dire que sur la version JAP, (la première à être sortie) on a un bug avec l'interface qui défile avec l'écran (!), c'est tellement moche et amateur d'avoir notre score qui se barre et défile et revient à l'écran à l’infini ! Mais bref, on s'en fiche, ça a était corrigé sur les autres versions.
Non, on ressent surtout un manque de finition dans ce mode avec des situations assez merdiques, où parfois on se retrouve face à un mur d'étoiles (tous généré quasiment sur la même ligne verticale), nous baissant complètement quoi. Comme leur placement est aléatoire, on se retrouve parfois avec des situations quasi impossibles ou alors extrêmement difficiles à passer, là où dans la partie d'avant, on est allé deux fois plus loin sans suer une seule fois. Ça fausse donc beaucoup le scoring, puis quand on ajoute à ça le freeze de merde de l'écran tous les vingt ballons successifs, qui te perturbe totalement en te mettant dans la merde quand le jeu reprend d’un coup, ou encore les bulles qui font un peu pareil, passant du surplace à un mouvement brusque direct sur la gauche de ton personnage, tout ça cumulé peut être très frustrant (pour moi ça a été le cas), ce qui limite aussi notre envie d'y retourner.
J'y ai quand même pas mal joué à ces deux modes, donc preuve que le jeu est sympa, mais entre le mode A vite répétitif et manquant de profondeur, puis le mode C sympa mais profondément frustrant parfois, eh bien, je trouve le jeu assez limité dans le temps quand même. Bien sûr, c'est un vieux jeu, donc il faut adapter son jugement, mais même pour l'époque, j'ai du mal un peu parfois à comprendre pourquoi Nintendo lui rend tant hommage dans les jeux récents, comme si c'était un classique de la NES et du jeu vidéo. Bien sûr, c'est un jeu culte que beaucoup de possesseurs de la NES ont dû connaître, mais cette console a connu tellement mieux à côté…
Bref, juste pour finir, voici mes scores dans les deux modes de jeux. Dans le mode A, j'ai réussi à atteindre le score de 303 100, puis dans le mode C, le score de 119 720 (franchement j'ai bien géré pour celui-là)! Des scores tout à fait corrects, où j'ai dû pas mal jouer tout de même pour réussir à les faire, preuve que j'ai réussi à prendre un certain plaisir tout de même ! Surtout avec le score du mode C, qui est marrant car on dispose d'un système de rang, avec le rang 1 disposant d'un score de 25 000, parfait pour se donner un objectif au début !
Un jeu culte de la NES, qu'il était temps que je découvre pour savoir de quoi il en retourne. Bien il en retourne un jeu un brin simpliste, et malgré son gameplay inspiré (surtout inspiré de Joust on ne va pas le cacher), ça manque un peu de matière pour en faire un grand classique de la console comme Nintendo voudrait nous faire croire, et heureusement qu'il existe ce très bon mode C, sans quoi le jeu aurait été vraiment moyen. Un jeu cependant profondément ancré dans l'histoire de Nintendo, qui sera à faire pour tout passionné de Nintendo, qui désire faire son pèlerinage sur les débuts de la firme du plombier !