Le concurrent le plus féroce de Super Mario 64 bénéficie d'un lifting graphique grâce au XBLA. L'ensemble est un poil (d'ours) moins cubique que son aîné et le jeu conserve tout son intérêt.
Banjo-Kazooie est le premier jeu de plate-forme à avoir introduit un duo de héros (entraînant par la suite les binômes que sont Jak & Daxter ou Ratchet & Clank). L'histoire est simple : la sœur de Banjo (l'ours) a été kidnappée par Gruntilda la sorcière qui veut lui voler sa beauté. Cet enlèvement a lieu pendant que Banjo dort à poings fermés et c'est sous les hurlements de Kazooie (l'oiseau) qu'il décide de se lever. La grande force de Banjo-Kazooie réside dans l'humour général du jeu. Les dialogues sont drôles et chaque personnage a un ton particulier. Fautes de voix digitalisées, les persos s'expriment en baragouinant des choses sans queue ni tête. C'est assez irritant à la longue mais des dialogues parlés n'auraient pas eu le même impact sur l'ambiance générale. L'autre grande force du titre réside aussi dans sa progression. Si comme dans tout les jeux de plate-forme, plusieurs mondes existent (forêt, neige, grotte), chacun des niveaux permet d'apprendre une nouvelle technique, vous obligeant ainsi à revenir dans les mondes précédents pour atteindre des zones jusqu'alors inaccessibles. Les graphismes sont également de très bonne facture, et cette version XBLA reste fidèle à l'originale tout en la peaufinant.
Les jeux de plate-forme étant un genre qui tend à disparaître sur les consoles nouvelles générations, passer à côté de Banjo-Kazooie serait une hérésie.