Dans Batman : Arkham Knight on ne joue pas Batman, on l'incarne. La situation est simple, l'épouvantail menace de faire exploser une arme chimique dans Gotham, la ville est occupé par une milice sur-armée, les rues sont infesté de criminelles et la coterie habituelle de super-psychopathes est bien décidé à en profiter ; la nuit va être longue.
Heureusement pour faire face à tout cela, vous avez à votre disposition une batmobile, une flopée de gadgets ainsi qu'un éventail de techniques de combat à la non-létalité plus que douteuse. Le système de combat est très complet et offre de multiples options lors des affrontements. Le soin impressionnant apporté aux animations et aux sound design fait ressentir toute la lourdeur des coups du chevalier noir.
Mais que serait Batman sans des ennemis à tabasser ? Et biens sur ce plan-là aussi, on est servi, en plus d'une dizaine d'antagonistes charismatiques, on pourra se défouler sur une pléthore de petites frappes, miliciens est autres hommes de main. Les IAs des ennemis sont bien supérieures à celles de titres plus récents comme Marvel Spiderman. Loin d'être de simples cibles mouvantes, les ennemis régiront à vos actions. Si vous frappez en passant par les grilles d'aération ; ils les feront exploser. Vous plongez depuis les perchoirs ? Ils y placeront des mines. Si vous les éliminez un à un furtivement, ils s'en rendront compte et commenceront à paniquer ; essayer donc d'approcher par-derrière un soldat qui fait volte-face nerveusement a chaque bruissement.
Mais ce qui fait d'Arkham Knight la pépite qu'il est, ce n'est pas seulement que même dix ans après sa sortie, il soit toujours aussi beau graphiquement, mais c'est sa boucle de gameplay. Vous évoluez librement dans Gotham passant d'une quête à l'autre et progressant parallèlement dans les fils narratifs. Chaque quêtes propose une expérience différente allant de la course-poursuite en batmobile à l'enquête médico-légale en passant par la libération d'otage. Au fur et à mesure que vous parcourez la ville en volant ou en roulant, vous tendrez l'oreille pour capter une transmission radio ou un air de musique classique révélant la présence d'un point d'intérêt permettant de faire avancer l'une des quêtes. Dans Arkham Knight, vous n'aurez pas à subir les milliers de logos brillants qui polluent votre carte et votre ATH. Non ici vous scruterez le ciel à la recherche d'une créature ailé ou d'un panache de fumée. Et là ou l'open world prend toute sa saveur, c'est dans ces mécaniques de déplacement jouissives. Que vous fassiez rugir le moteur de la batte mobile ou que vous planiez à travers les gratte-ciel vous ne vous lasserez jamais d'explorer Gotham.
Scénaristiquement, la trame est bonne sans être transcendante, on retiendra surtout un traitement pertinent du personnage principal et de ses enjeux.
Naturellement le grand absent du jeu est le Joker, à moins que ... Eh oui, si le clown prince du crime est bien mort (comme établi dans le premier écran du jeu), il est toujours de la partie. En effet, le sang de Batman est infecté et la personnalité du joker hante son esprit. Au travers d'une mise en scène recherchée jouant sur les angles de caméra et les apparitions soudaines le plus célèbre des antagonistes du chevalier noir nous accompagne partout. Celui-ci ne se privera pas d'ailleurs de nous tourmenter en usant de commentaires cinglants et d'hallucinations macabres.
Alors oui, les énigmes de l'homme mystère sont exaspérantes, mais cela ne change rien à ce qu'est Batman Arkham Knight : une proposition maîtrisée à la perfection.